Moyenne Guinée : une mission parlementaire évalue les besoins des structures de santé…

Cellou Baldé

LABE- Une mission parlementaire vient de sillonner les différentes structures sanitaires des régions de Mamou et de Labé. Son objectif était de faire l’état des lieux en termes infrastructurels, personnels et d’équipements. Après une dizaine de jours passée dans la région de la moyenne-Guinée, le député uninominal de Labé que nous avons interrogé a donné plus d’explication sur cette mission qu’il a pilotée. 


 « La mission concernait la région de la moyenne-Guinée. C’est une mission nationale de la commission santé de l’Assemblée Nationale dans le cadre du contrôle parlementaire. La mission était appuyée par l’ONG FHI 360 financée par l’USAID. Il entre dans le cadre du projet participation citoyenne pour améliorer la gouvernance de la santé. Nous avons visité les régions de Mamou et de Labé. Ce qui nous a permis de travailler avec le personnel de santé, les Directeurs Préfectoraux de Santé et les Directeurs Régionaux de Santé pour le mécanisme de coordination entre le niveau central et le niveau local. Nous avons également travaillé avec le personnel de santé pour voir dans quelles conditions ils travaillent. Quelles sont les difficultés majeures et l’état des lieux. Ensuite évaluer les infrastructures mais aussi le matériel existant par rapport aux besoins à la dimension d’un centre de santé, d’un hôpital préfectoral ou d’un hôpital régional de référence. Il était question également d’évaluer la dimension participative des citoyens », a expliqué le député Cellou Baldé

Le parlementaire a par ailleurs observé qu’au niveau de la santé communautaire sur la base de la décentralisation, celle-ci est désormais gérée par les collectivités à la base. « Il y a des comités santé qui viennent pour travailler directement avec le personnel de santé notamment le chef de centre et pour la commande de médicaments. Nous sommes sortis évaluer cela en tant que parlementaires parce qu’en plus de proposer et de voter des lois, nos missions régaliennes c’est de contrôler l’action du gouvernement pour faire en sorte que les conditions du système en question  soient vraiment améliorées », a ajouté le député uninominal de Labé, honorable Cellou Baldé qui soutient que beaucoup reste encore à faire sur le plan sanitaire. 

« Beaucoup de choses restent à faire. Aussi bien au niveau des équipements qu’au niveau des infrastructures mais également au niveau du personnel. Même s’il y a des améliorations depuis quelques années il faut le dire mais il reste encore »,indique-t-il.

Sur le plan infrastructurel, a-t-il dit, aujourd’hui même l’hôpital régional de Labé a besoin d’une extension. Selon lui, la maternité n’a qu’une vingtaine de lits depuis 20 ans. « Jusque maintenant c’est la même capacité. C’est le même constat qui se dresse dans plusieurs hôpitaux visités et des centres de santé. Certes il y a des améliorations au niveau des équipements s’agissant par exemple de la conservation des vaccins  avec l’appui des partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’Etat. Dans tous les centres de santé il y a des frigos solaires pour conserver les vaccins, il y a des unités informatiques avec des outils de gestion des statistiques. Malgré cela il y a assez de problèmes à gérer au niveau du personnel. Car en dépit du redéploiement fait au temps du ministre Adourahmane Diallo, sur les 100% du personnel de santé dans chaque préfecture, 50 à 60% sont dans la catégorie des contractuels des projets et des bénévoles. Ils sont en pris en charge par les partenaires ou par la communauté carrément alors qu’ils en ont fait 10 ou 15 ans de carrière. A chaque fois qu’il y a un recrutement on ne sait pas par quel miracle ils échappent à la prise en charge alors que de nouvelles recrues entrent dans la fonction publique mais qui restent jamais dans leur  zone d’affectation », a déploré Mamadou Cellou Baldé. 

A titre d’exemple, il a signalé qu’à Mali sur les 100 et quelques agents déployés par le ministre, il y a au moinsles 30% qui ne sont pas sur place

S’agissant de la gestion, la mission parlementaire a constaté que les subventions arrivent non seulement tardivement mais aussi elles sont insuffisantes. « Nous nous sommes battus pour améliorer de façon substantielle chaque année en obligeant l’exécutif à améliorer le crédit alloué  au secteur de la santé. Parce que dans les normes, il est dit qu’il faut que les 15% du budget de l’Etat soient  alloués au secteur de la santé », a-t-il souligné, précisant toutefois que des améliorations sont notées notamment dans la construction des centres de traitement des épidémies. 

« Avant Ebola ceux-ci n’existaient pas. Ebola nous permis de comprendre que pour gérer les épidémies, il faut des centres spécifiques. Certes, c’est un progrès mais il y a des choses qui manquent ce niveau », a nuancé le député uninominal de Labé Mamadou Cellou Baldé qui a salué l’implication des parlementaires dans le secteur de la santé depuis 2014. 

 

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 93 45 45

Créé le 6 août 2018 20:20

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