Moscou: les boursiers guinéens tirent la sonnette d’alarme… »aidez-nous »

MOSCOU- « Un sac vide ne peut pas s’arrêter ». Cet adage populaire rappelle la situation actuelle de certains étudiants boursiers guinéens se trouvant en Russie. Ils traversent une véritable galère dans un pays où tout est devenu cher, selon des témoignages recueillis par Africaguinee.com. La situation de ces apprenants envoyés par l’Etat guinéen pour des études, devient de plus en plus alarmante voire critique. Ils se sentent abandonnés aujourd’hui à leur propre sort.


Pokpaou GUILVOGUI, étudiant guinéen en Master 2 génie mécanique à l’université polytechnique de Moscou tire la sonnette d’alarme. Il invite les autorités à agir avant que les étudiants envoyés là-bas ne désertent les classes faute de quoi se nourrir.

« La situation est la suivante :  depuis la fin des vacances, le gouvernement avait payé trois mois de bourses plus les primes de vacances pour les nouveaux étudiants comme moi. C’était pour l’année 2021-2022. L’Etat nous devait six mois, d’autres cinq…Ensuite, on nous a envoyé des fichiers à remplir. En plus, on nous a demandé d’envoyer des reçus d’inscription dans les universités. On a envoyé toutes ces informations mais jusqu’à présent on n’a pas eu encore nos arriérés de bourses.

Depuis le début de mois septembre 2022 jusqu’aujourd’hui, 31 mars on n’est pas payé. Beaucoup d’étudiants boursiers guinéens souffrent pour chercher de quoi se nourrir tandis que les boursiers des autres pays sont soutenus. Non pas seulement pour les bourses, ils ont d’autres appuis parce qu’actuellement, pour travailler ici, ce n’est pas du tout facile. Tout est cher.

Pour pouvoir trouver un petit boulot, il faut comprendre la langue du pays. Si tu ne comprends pas, on te refoule. Les nouveaux étudiants qui viennent d’arriver mêmes souffrent plus que nous autres parce qu’eux ne peuvent avoir des petits boulots. Moi-même qui vous parle, je suis à la maison, c’est mon papa qui m’envoie de l’argent de temps en temps parce que je suis très occupé à l’école avec les études de Master. Nous avons un problème de langue parce qu’il faut l’apprendre à la maison. Tout ce qu’on voit à l’université est nouveau », a expliqué l’étudiant.

Selon Pokpaou GUILVOGUI, c’est les boursiers de la promotion 2020/2021, 2021/2022 et celle 2022/2023 qui sont concernés par cette situation.

« Nous boursiers guinéens souffrons beaucoup ici. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide. Les bourses étaient réparties comme suit : 50 dollars la licence, 60 dollars pour le master. Quand vous évaluez ça en franc russe, ça ne donne que 4000 francs. Avec ce montant, vous payez la maison à 1 500 F, d’autres à 2 000 et certains à 3 000 Francs, l’assurance maladie c’est 3 000 dollars l’année, on paye le transport dans les métros pour aller à l’université et quand vous tomber malade même si vous avez l’assurance, c’est vous qui payez les produits et autres.

C’est pourquoi nous interpellons l’Etat pour nous venir en aide. Nous élargissons cet appel jusqu’aux personnes de bonnes volontés. Je dois vous dire si notre situation ne change pas, beaucoup d’étudiants seront obligés d’abandonner les études parce qu’ils n’ont pas de quoi se nourrir.

Moi là où je suis, je ne pars plus à l’école parce que je dois chercher de quoi manger. Parce que dès la fin du mois, il y a des obligations financières auxquelles tu dois faire face si tu les règles, tu n’auras pas accès aux cours. Tu es donc obligé de prendre crédit avec les étudiants des autres pays. Nous avons maintenant honte d’aller à tout moment vers ceux-ci pour demander encore des crédits. C’est pourquoi nous sollicitons l’aide de nos autorités », plaide Pokpaou GUILVOGUI.

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 72 76 28

Créé le 31 mars 2023 21:18

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