Mort de Michael Jackson : la justice française reconnaît un «préjudice d’affection» à des fans
Il s'agit d'une première mondiale. La justice française a condamné Conrad Murray, l'ex-médecin du défunt chanteur, à verser un euro symbolique à quelques admirateurs qui plaidaient le préjudice affectif.
Après quatre ans passés en prison, le docteur Conrad Murray écope d'une nouvelle condamnation. Celle-ci est moindre. La décision du tribunal d'Orléans, rendue mardi, contraint le médecin, reconnu coupable de la mort de Michael Jackson en 2011, à verser un euro symbolique à une poignée de fans du chanteur.
Cinq membres de la Michael Jackson Community «viennent d'obtenir la reconnaissance d'un préjudice affectif et le docteur Murray a été condamné à 1 euro symbolique, soit 1,34 dollar, et cela correspond à ce que nous réclamions», a déclaré Emmanuel Ludot, l'avocat des plaignants.
Conrad Murray avait été condamné à quatre ans de prison en 2011 pour avoir administré une dose mortelle d'anesthésique à Michael Jackson, une condamnation pour homicide volontaire confirmée en appel en janvier dernier. En 2011, une trentaine de fans français s'étaient regroupés pour obtenir la reconnaissance de leur souffrance devant la justice française après le décès subit de leur idole. Les fans concernés par cette procédure comptaient présenter à la justice des certificats médicaux attestant de dépressions ou de crises d'angoisse.
Les fans pourraient accéder à la tombe de Jackson
Cette victoire juridique devant le tribunal d'Orléans pourrait permettre aux fans français d'accéder au lieu d'inhumation de Michael Jackson afin de pouvoir s'y recueillir. «Une décision de justice favorable pourrait nous permettre de nous rendre sur la tombe de Michael Jackson, à Los Angeles. Pour l'heure, c'est réservé aux proches ou à de rares privilégiés», espérait Myriam Walter, la présidente de la Michael Jackson Community, domiciliée dans le Loiret, avant la décision du tribunal d'Orléans. «Nous allons faire notifier la décision de justice au docteur Murray, puis nous demanderons la permission d'accéder à ce lieu», a affirmé l'avocat.
Emmanuel Ludot se dit d'autant plus satisfait de cette décision que la procédure a été, selon lui, l'objet de moqueries. «Je respectais la souffrance des plaignants, mais cette démarche n'a pas été facile du fait de nombreux ricanements.»
Figaro.fr
Créé le 11 février 2014 19:17Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: People