Menaces Djihadistes à Labé : Comment un américain délégué de Boko Haram a rencontré une confrérie religieuse (Exclusif)
LABE- La Guinée est-elle sous la menace Djihadiste des extrémistes de Boko-Haram qui sèment la terreur au Nigéria ? Un américain commis par l’organisation Islamiste, Boko Haram aurait pris contact en 2010 avec la confrérie des wahhabites et l’association « Ahloul Sounna wal diama » basée à Labé, pour installer une cellule dans cette région à forte croyance musulmane, a appris Africaguinee.com.
Interrogé ce samedi par notre reporter, sur l’interpellation d’un chef réligieux qui aurait fait l’apologie du Djihadisme dans la cité de Karamoko Alpha, le Gouverneur de la Région Administrative de Labé, a révélé que l’homme en question a déclaré au cours d’une réunion tenue au Gouvernorat, que Boko Haram serait venu rencontrer leur confrérie afin d’installer une cellule à Labé pour faire le Djihad. Cette rencontre date depuis 2010.
« Au cours de son intervention il a dit que Boko Haram serait venu à Labé les rencontrer pour faire le Djihad en 2010. Il a précisé que c’est un américain qui est venu les rencontrer. Mais ce dernier serait reparti parce qu’ils (la confrérie des wahhabites et à l’association Ahloul Sounna wal diama, ndlr) auraient opposé le niet catégorique », a expliqué le Gouverneur Sadou Keita au cours de notre entretien.
Abubakr, un homme barbu appartenant à la confrérie des wahhabites et à l’association « Ahloul Sounna wal diama » basée à Labé, a été interpellé par les autorités pour ce motif pour des fins d’enquêtes approfondies.
La ville de Labé est le théâtre d’une certaine agitation religieuse depuis quelques années. L’école traditionnelle Tidjaniste qui est très répandue au Foutah Djallon est à dos face au Wahhabisme qui émerge dans la région.
Les autorités de Labé qui ont pris les déclarations de ce chef religieux qui vient d’être interpelé très au sérieux ont décidé de le mettre en garde à vue pour approfondir les investigations.
« Il (le chef religieux Abubakr) est en garde à vue. C’est juste pour approfondir l’enquête. Ça c’est obligatoire (…) Quand on saura que c’est vrai qu’ils ont dit niet, ou bien quand on saura que l’américain a touché beaucoup de gens et que c’est ce qui provoque des agitations permanentes dans la région, c’est en ce moment qu’on décidera de ce qu’on va faire de lui », a souligné le Gouverneur Sadou Keita.
Nous y reviendrons !
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 21 mars 2015 19:00
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