Massacres du 28 septembre en Guinée : Isto Keira répond au Général Sékouba Konaté…

CONAKRY- Après Baidy Aribot, c’est autour de Monsieur Isto Keira, actuel Secrétaire Général du Ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique, de réagir.

Nous vous livrons in extenso l'intégralité de la réaction de Monsieur Isto Keira…

Merci Monsieur Souaré pour ce professionnalisme que j’apprécie. Je dois d’abord exprimer ma surprise désagréable et aussi ma désolation face à une telle accusation grave de la part de quelqu’un qui a incarné le pouvoir dans notre pays et que nous avons soutenu. Je dois rappeler que les relations avec le Général Sékouba Konaté sont plus que des relations professionnelles mais plutôt fraternelles, c’est quelqu’un que j’ai connu depuis l’école primaire (…), nous étions des voisins. Je tiens à rappeler tout cela pour que l’opinion sache mes relations avec le Général Konaté. Ensuite je voudrais dire par rapport à cette allégation que je trouve grave (…), je crois qu’il n’a pas tenu compte des réalités de notre pays, je le connais après avoir été en cette période Ministre de la Jeunesse des Sports et de l’emploi Jeunes. Ensuite j’ai eu du respect pour la juridiction guinéenne parce que j’ai été entendu par le pool des juges et rien n’a été retenu contre moi et vous verrez la liste des inculpés, mon nom n’a été ni de près ni de loin cité. Donc j’ai été surpris qu’une telle déclaration sorte de la bouche du Général Sékouba Konaté. Mais toute fois je tiens à préciser que, je ne sais pas dans quel état et dans quelle condition cet entretien a été réalisé. Pour le respect de la personne, je voudrais pour le moment m’en tenir à ces déclarations pour m’inscrire en faux et de façon énergique et catégorique dire à l’opinion nationale et internationale que je ne suis ni de près ni de loin été associé à ce massacre que je regrette et je condamne énergiquement. Ensuite, je voudrais que le Général Konaté sache qu’on ne peut pas être à la fenêtre et se voir passer dans la rue (…), vous ne pouvez pas être donc à N’Nzérékoré et dire ce qui s’est passé à Conakry. C’est au juge de faire ce travail, nous devons respecter nos juridictions et c’est cette chose que nous avons faite. Depuis que nous avions quitté les affaires nous sommes en Guinée, nous exerçons librement nos activités. L’an dernier, d’ailleurs nous avons bénéficié de la confiance du président Alpha Condé pour occuper les fonctions de secrétaire général du ministère de la Culture du Sport et du patrimoine Historique. C’est une chose que je fais de façon professionnelle, tout le monde le sait. Donc je voudrais dire, que s’il a des différents ou s’il a des fonctions de juge d’instruction ou de président de tribunal ou de procureur, c’est à eux de faire ce travail. S’il a d’ailleurs des éléments à donner, je crois qu’il peut librement rentrer en Guinée comme nous, nous le faisons, nous sommes libres de tous nos mouvements. Les juges d’instruction que je salue et qui ont travaillé avec beaucoup de professionnalisme nous ont interrogés avec une limpidité de Crystal, et nous avons répondu à toutes les questions. Je pense que ces interrogatoires ne souffrent d’aucune ambiguïté. C’est cette précision que je voudrais apporter en m’inscrivant en faux et de façon catégorique. Il faudrait qu’on cesse de tomber dans l’illettrisme et dans l’analphabétisme dans ce pays.