Massacre du 28 septembre 2009 en Guinée : Vers l’audition du Général Sékouba Konaté et de Dadis Camara ?
CONAKRY- Après l’inculpation de plusieurs officiers supérieurs, doit-on s’attendre à l’audition des anciens présidents Sékouba Konaté et Moussa Dadis Camara ? Alors que les inculpations se font en cascade dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009 en Guinée, l’audition des deux principaux acteurs qui ont dirigé la transition en Guinée est vivement souhaitée, à ce stade des enquêtes. Dr Thierno Madjou Sow qui préside l’organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen, estime que l’audition de Moussa Dadis Camara et du Général Sékouba Konaté permettrait de mieux avancer dans les enquêtes.
« Plus d’une quinzaine de personnes ont été inculpées (par le pool des magistrats en charge des enquêtes sur les évènements du 28 septembre) », a déclaré Dr Madjou Sow au cours d’un entretien avec Africaguinee.com.
« Nous pensons que l’inculpation des officiers supérieurs et surtout si on entendait Dadis et Konaté, cela permettrait d’avancer mieux dans le travail des juges. Ainsi, on arriverait plutôt au jugement parce qu’on attend beaucoup le jugement. On aimerait qu’en 2015 qu’il y ait vraiment le jugement », a souhaité le défenseur des droits humains.
Interrogé sur le retour annoncé de Moussa Dadis Camara en Guinée pour se présenter aux élections présidentielles, le président de l’OGDH a souligné que l’ancien Président de la transition, en tant que citoyen peut venir en Guinée et se présenter à moins qu’il y ait certaines dispositions qui se prennent par la justice.
« Il est très difficile de concevoir que les forces de défense et de sécurité aillent au terrain et tir à bout portant sur la population. C’est très difficile. Donc, si les gens sont interrogés, ils peuvent nous dire effectivement qui a donné l’ordre de tirer et quels sont les gens auxquels on a donné l’ordre de tirer. Cela va nous aider à voir clair dans la situation du 28 septembre », a précisé le président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen, rappelant qu’au moment des faits Dadis était Chef d’Etat donc, le chef des armées.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 19 juin 2015 11:14
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