Manifestations en Guinée : Paris déplore l’utilisation « alléguée d’armes létales » pour le maintien de l’ordre

CONAKRY- Depuis le 28 juillet au moins huit personnes ont été tuées en Guinée en marge des manifestations pour le retour à l’ordre constitutionnel. Ces mobilisations qui étaient interdites par la junte ont été violemment réprimées sur fond d’arrestations. Une escalade qui préoccupe la communauté internationale alors que le dialogue est rompu entre les autorités de la transition et une partie de la classe politique.
Silencieuse jusque-là par rapport à la démarche jugée autoritaire de la junte militaire au Pouvoir qui avait promis de mettre fin au piétinement des droits des citoyens, la France est sortie du bois.
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Selon Mediapart, le Quai d'Orsay a admis pour la première fois publiquement être préoccupé par l'arrestation de personnalités politiques et de la société civile ces dernières semaines. La Diplomatie française déplore également l'utilisation alléguée d'armes létales pour le maintien de l'ordre.
Lorsque le colonel Mamadi Doumbouya a renversé Alpha Condé le 05 septembre 2021, la France avait condamné le putsch, mais neuf mois plus tard, elle a repris sa coopération militaire avec la junte, accusée d’avoir trahi ses engagements initiaux de mettre fin au disfonctionnement des institutions, à l’instrumentalisation de la justice, au piétinement des droits des citoyens.
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L’ONU, l’Union Africaine, la Cedeao et plusieurs organisations internationales de défense des droits humains ont exprimé leur préoccupation par rapport à la dégradation de la situation des droits humains dans le pays. Elles appellent la junte à lever les mesures de restriction des libertés, en vigueur depuis le mois de mai.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 11 septembre 2022 04:45Nous vous proposons aussi
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