Manifestaiton du 14 octobre: pourquoi Bah Oury ne prendra pas part?

CONAKRY-Bah Oury ne prendra pas part aux manifestations programmées le 14 octobre par Front National pour la Défense de la Constitution contre le troisième mandat. Mais pourquoi donc ?
Le nouveau leader du parti UDD estime qu’il y a encore des options à explorer pour convaincre le Président Alpha Condé à renoncer de lui-même à son projet de nouvelle constitution qui présente, selon lui, des risques sérieux pour la stabilité de la Guinée et pour son avenir.
« Je préfère ne pas me prononcer sur ce que d’autres font. Je préfère me prononcer sur ce que je fais et sur ce que d’autres qui partagent mon point de vu veulent faire prospérer. Ce qui est le plus important dans la phase actuelle, c’est le renoncement à ce projet de changement constitutionnel qui pourrait mettre notre pays en danger. Il y a différentes stratégies qui sont en train d’être confrontées sur le terrain. Ceux qui optent pour une vision plus radicale ne doivent pas obtenir gain de cause. Et ces deux visions radicales se partagent les deux pôles. D’un côté, il y a ceux qui se réclament de l’opposition, de l’autre ceux qui se réclament de la mouvance alors que tous les deux ne vont pas dans le sens de l’intérêt de la Guinée pour sa stabilité et pour sa cohésion », a indiqué Bah Oury interrogé par un journaliste d’Africaguinee.com.
A la question de savoir s’il prendra part à la manifestation appelée par le FNDC le 14 octobre, l’opposant a indiqué qu’il n’a pas été convié, ni associé. « Je n’ai pas été convié, je n’ai pas été associé. Je pense que tant que le Président de la République ne se sera pas prononcé officiellement, il y a d’autres voies beaucoup plus adaptées pour nous permettre de sauver notre pays », a-t-il tranché.
Quelles sont ces voies ?
Pour Bah Oury, « il y a des pressions, il y a la sensibilisation de la population sur le fait qu’un changement constitutionnel dans le contexte actuel est un risque sérieux pour notre stabilité et pour la paix aussi bien en Guinée que pour la sous-région », a-t-il dit.
En plus sur le plan juridique, il n’y a aucune voie permettant une nouvelle constitution, soutient-il, précisant que sur le plan des traités que la Guinée a ratifié, il y a des clauses qui empêchent dans le contexte actuel de procéder à un amendement ou changement constitutionnel qui pourrait altérer les possibilités d’alternance démocratique.
« Si nous allons dans une direction qui risquerait de nous faire sanctionner par l’union africaine et que les promoteurs soient individuellement pénalisés par le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, alors ceux qui veulent s’engager dans cette direction, c’est à leur risque et péril », a averti l’ancien vice-président de l’UFDG.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 311 112
Créé le 8 octobre 2019 19:45