Mamou : des chauffeurs en colère « refusent » de diminuer le transport…
MAMOU-Les conducteurs de taxi Mamou-Conakry sont en grève, depuis hier, vendredi 2 octobre 2020. Ils exigent l’augmentation du prix du transport à 100 mille Gnf au lieu du prix initial fixé à 70 mille GNF.
Les grévistes justifient cette attitude par les nombreux barrages sur la route où ils sont obligés, selon eux, de payer avant de passer. Plusieurs passagers en direction de Conakry se sont retrouvés bloqués à la gare routière de Mamou où aucun véhicule n’est sorti, vendredi.
«Nous rencontrons assez de problèmes en cours de route. Il y a plusieurs barrages où il faut payer de l’argent et cela, même si tu as les papiers au complet. En plus de ça, il y a l’état de la route. Vraiment, si c’est comme ça, on préfère ne pas aller. Nous sommes des pères de familles. Si on ne trouve rien dans le travail que nous effectuons, vaut mieux arrêter. On demande à ce que le transport soit à 100 mille. Puisqu’avec les 70000, on ne gagne rien. On a exprimé nos revendications, maintenant on écoute notre syndicat. S’ils ne font rien, nous n’irons nulle part», prévient un chauffeur.
Pour les passagers, c’est la désolation totale. Plusieurs d’entre eux, ont des affaires à traiter et d’une manière très urgente à Conakry. «Tous les jours c’est des grèves. Nous, on a des affaires à traiter à Conakry. Mais, ils veulent montrer leurs exigences et que ça soit traité à la lettre. Ce n’est pas possible. Il faut des procédures. Je dois forcément me rendre à Conakry aujourd’hui. J’ai des affaires très urgentes à traiter là-bas», se lamente une passagère.
Interrogés les responsables syndicaux, ont indiqué que ce sont les chauffeurs qui ont exigé cela. C’est pourquoi, ont-ils dit, une délégation a envoyé à la commune pour discuter avec les chauffeurs devant le maire.
« ils sont partis à la commune avec les chauffeurs. Ils disent que si ce n’est pas 100 mille qu’ils ne peuvent pas voyager. Nous, on a fait que nous conformer à la décision des autorités. C’est pourquoi, on ne peut pas les laisser faire ça ici. On va voir ce qui va sortir de leur rencontre», confie ce syndicaliste.
Il est à noter que depuis l’annonce de l’allègement de l’état d’urgence sanitaire notamment dans le secteur de transport, les chauffeurs de Mamou-Conakry ne sont pas contents. Dans un premier temps, ils avaient refusé de revenir à l’ancien prix, il a fallu que leur syndicat les y oblige.
Habib Samaké
Correspondant régional
d’Africaguinee.com à Mamou
Créé le 3 octobre 2020 12:30
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