Mamadou Sylla : « Pourquoi je n’ai pas saisi la Cour Constitutionnelle… »

Elhadj Mamadou Sylla

CONAKRY-Il y a un an, Elhadj Mamadou Sylla avait exprimé sa volonté de saisir la Cour Constitutionnelle pour faire remplacer les commissaires de l'opposition extraparlementaires à la CENI. Pourquoi a-t-il abandonné la lutte pour obtenir des sièges parmi ceux réservés à l'opposition à la CENI ? Compte-t-il saisir les juridictions pour entrer en possession du Budget de son institution ? Le leader du parti Union Démocratique de Guinée (UDG) précise.


 

AFRICAGUINEE.COM : Il y a un an les commissaires de l'opposition à la CENI étaient dans votre collimateur. Vous entendiez saisir la Cour Constitutionnelle pour les faire changer par des gens issus de votre camp. Où en êtes-vous ?

ELHADJ MAMADOU SYLLA : Je suis un Homme qui respecte la Loi, je ne suis pas violent. Je me bats quand la Loi est violée, mais tant qu'elle est respectée, je n'ai pas de problème. J'ai approché mes conseillers qui m'ont dit que le mandat de ces commissaires est de cinq ans. On ne pouvait rien faire tant que leur mandat n'est pas fini. Depuis, je me suis calmé. Donc, on attend.

La Loi sur la CENI va être votée, en ce moment, on verra exactement ce que ça va donner. J'avais été brimé par rapport à ça. Lorsqu'on a voulu revendiquer, on a dit que la Loi est claire : il faut avoir participé à trois élections nationales. Or, j'avais participé à deux échéances. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas, je réponds à tous les critères. C'est pourquoi je me suis clamé. On attend la fin de leur mandature.  

Comptez-vous saisir les juridictions pour entrer en possession de votre Budget ?

Cela va aboutir à quoi ? Je ne ferais pas ça puisque je connais déjà le résultat. Toutes les institutions judiciaires sont inféodées aux ordres de quelqu’un. Je ne vais pas me rabaisser jusqu’à ce niveau. Du moment où même mes collègues de l’Assemblée nationale n’ont pas tablé sur le budget de fonctionnement du chef de file, ce n’est pas à l’exécutif de le faire à leur place. Mais je dois dire que tout finit par finir. Auparavant, le PDG était le plus grand parti du pays mais de nos jours il est où ? Il est tombé.

Le président Sékou Touré est mort avec son parti. Après, les militaires sont venus au pouvoir et le PDG a basculé dans l’opposition. C’est tout comme le PUP du temps du Général Lansana Conté. Aujourd’hui, c’est le RPG qui dirige mais il se retrouvera dans l’opposition un jour.

C’est pourquoi il faut faire attention. Le chef peut s’en aller certes. En ce moment comment faire face aux gens auxquels vous avez fait mal ? Normalement comme je vous le dis, c’est à l’Assemblée Nationale de se bouger pour que le ministère du budget s’exécute. Nous avons fait une année sans budget, mais il nous reste quatre ans de mandature et nous allons défendre le peuple. C’est cela ma vision et mon combat en tant que chef de file de l’opposition. Tout le reste c’est des détails. Tant que le pays aura besoin de moi je le ferais (…).  

Aujourd’hui les populations souffrent dans le pays, le panier de la ménagère le ressent tous les jours. Il n’y a pas un seul père de famille qui ne crie pas avec sa femme aujourd’hui en donnant la dépense.  Quand tu donnes ce que tu as, elle te répond que cela ne suffit pas. Toi le père de famille tu es automatiquement fâché.

A suivre…

 

Africaguinee.com

Créé le 8 mai 2021 20:35

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