MALI-Il se passe des choses dignes des pratiques moyenâgeuses dans la sous préfecture de Balaki, précisément dans le district de Niafou. Les citoyens de cette localité située à la frontière Guinée-Mali-Sénégal, demandent le remplacement des forces de sécurités postées dans leur village, à cause des abus et exactions que celles-ci commettent sur les pauvres citoyens, a appris Africaginee.com.
Dans une lettre adressée au préfet de Mali ainsi qu’au maire, le président du district de Niafou, Thierno Mamadou Danfakha, le maire Thierno Oumar Bah, les sages, décrivent les problèmes que leur localité est confrontées.
Selon le contenu de cette lettre signée le 02 décembre dernier, Sur le plan social, (les décès, baptêmes, mariage, couronnement religieux) leurs parents sénégalais et maliens ne viennent plus y assister parce qu’une fois au barrage de la frontière, ils sont soumis au paiement de 100francs CFA soit environ 14.000 francs guinéens.
Les cyclistes aussi sont soumis au paiement de la même somme. Quant aux motards, ils paient 200FCFA soit 28.000 gnf pour la levée du barrage en plus 70.000 gnf si la moto n’a pas de papiers, la même somme si le motard n’a pas de casque. Celui qui n’a pas de carte d’identité doit payer 1000 FCFA soit 14.000 Gnf.
C’est pourquoi, expliquent les signataires, ils ne reçoivent plus de visite des voisins sénégalais ou maliens.
Sur le plan de l’Agriculture, avant de faire rentrer les denrées récoltées dans les champs, tous les agriculteurs sont soumis de payer 7000 francs guinéens par sac. Et ce n’est pas tout. On réclame aux paysans qui vont dans les champs de fournir des pièces d’identité.
Sur le plan de l’élevage, les marchands de bétails sont soumis au paiement d’une taxe de 5000 francs CFA soit 70.000 gnf au niveau du barrage, bien qu’ils détiennent des attestations de vente dûment signés par le président du district.
Sur le plan de la santé, les patients venant du Sénégal ou du Mali sont sommés de payer 2000 FCFA pour la levée du barrage. C’est pourquoi, ils viennent plus se soigner à Niafou.
Sur la plan Religieux, les fidèles qui traversent le barrage pour la prière du vendredi, sont sommés de payer 14.000 francs guinéen avant de traverser.
Sur le plan commercial, sur les 120 boutiques qui fonctionnaient avant, il ne reste plus que 15 à 17 qui sont aussi en voie de fermeture.les activités commerciales ne prospèrent plus car beaucoup ont fui vers le Sénégal ou le Mali.
Vue cette situation, les signataires indiquent que : ‘’nous pensons que nul n’est au dessus de la loi et nous vivons dans un pays démocratique, en conséquence nous demandons le départ du coordinateur de la garde et de ses camarades. Aidez nous à les faire remplacer par des hommes en uniformes assermentés, qui ont la formation qui connaissent la loi’’, plaident-il.
Africaguinee.com
Créé le 15 décembre 2013 20:19