Maladies infectieuses : la SOGUIPIT organise son deuxième Congrès…

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CONAKRY-« Pathologies infectieuses émergentes et ré-émergentes en Afrique : Gouvernance, Défis et perspectives », c’est autour de ce thème central que la Société Guinéenne des Pathologie Infectieuse et Tropicale (SOGUIPIT) organise son deuxième congrès du 13 au 14 octobre 2022, dans un réceptif hôtelier.


La cérémonie d’ouverture de ce congrès a eu lieu ce jeudi 13 octobre 2022. L’évènement a été présidé par le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Mamadou Péthé Diallo, en présence d’un représentant du responsable-pays de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en Guinée.

Ce congrès réunit des milliers de professionnels de la santé dont des épidémiologistes, infectiologues, pharmaciens, étudiants en médecine guinéens et des représentants de dix pays étrangers dont la France, la Belgique, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin.

Durant ces deux jours, plus de 150 panels et communications orales et abichées sont attendues pour le partage des résultats des recherches des professionnels dans différentes disciplines et secteur de la santé afin d’améliorer la détection et la prise en charge des maladies émergentes et ré-émergentes qui constituent des problèmes de santé publique, selon le président de la Société Guinéenne des Pathologies Infectieuses et Tropicales (SOGUIPIT).

« Ce deuxième congrès a pour objectif de partager les expériences entre les collègues de la sous-région, de la France, d’ailleurs et avec nous-même sur l’expérience que nous avons sur la gestion de ces maladies, surtout de la prise en charge de ces maladies émergentes et ré-émergentes qui causent des problèmes de santé publique », a déclaré Professeur Mamadou Saliou Sow, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et président (SOGUIPIT).

A l’issue de ce congrès, il y a beaucoup des défis qui attendent les organisateurs ajoute Pr. SOW. « La suite, c’est de faire en sorte qu’on ait un diplôme d’étude spécialisé en maladie infectieuse puisqu’actuellement, les jeunes médecins qui sont avec nous sont obligés d’aller au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou dans d’autres pays pour devenir des infectiologues. Donc, avec mes collègues, nous avons comme perspective de créer un diplôme d’étude spécialisé en infectiologie. Au-delà de ce diplôme, nous avons aussi envie de faire d’autres projets tels que le diplôme universitaire sur la prise en charge de ces maladies, mais aussi faire en sorte qu’il y ait des projets de recherche sur ces différentes infections qui sont avec nous ».

Ce n’est pas tout. Avec tous les participants étrangers, les organisateurs de ce Congrès souhaite une collaboration sud-sud, c’est-à-dire avec tous les pays de la sous-région dans la lutte contre les maladies infectieuses.

« Nous souhaitons également une collaboration sud-nord, avec les pays occidentaux qui sont avec nous. Tout ça c’est pour renforcer nos capacités de prise en charge et aussi faire des projets de recherches dans ces domaines. Ces micro-organismes qui sont très méchants, qui sont responsables de ces maladies émergentes et ré-émergentes sont avec nous, seront avec nous. Donc, c’est important qu’on soit outillé pour pouvoir les combattre et que nous vivons dans ce beau pays. Et pour cela, il faut vivre sans pandémie, ni épidémie », a ajouté Professeur Mamadou Saliou Sow. 

Pour le représentant de l’OMS à cet évènement, ce congrès se tient dans un contexte particulier marqué par la résurgence de maladies infectieuses telles que la fièvre hémorragique Lassa, celle de Marbourg, le virus à Ebola et bien d’autres. Ce contexte, c’est celui aussi contre la riposte contre la pandémie de la Covid-19. Et, la République de Guinée est secouée ces dernières années par la survenue de multiples épidémies souvent simultanées dans un environnement de fragilité de son système de santé aggravé par une crise économique mondiale, sans précédent.

« Ce congrès nous offre donc l’opportunité d’examiner les questions du moment qui cadrent parfaitement avec les objectifs de la société guinéenne des pathologies et tropicales. Ces travaux nous permettront à coup sûr, au monde universitaire et à l’ensemble des chercheurs ici représentés de réfléchir davantage, afin de mieux répondre aux objectifs de santé et de développement de la Guinée. Ce, en collaboration avec l’organisation mondiale de la santé qui contribue à l’atteinte des objectifs durables du développement.

L’OMS fonde un espoir sur les résultats issus de ce congrès. Ce congrès est une grosse opportunité pour égrener les termes relatifs à l’épidémiologie, à l’infectiologie des maladies émergentes et ré-émergentes sous différentes coutures dont l’impact et la gestion des épidémies, la continuité des soins, l’évaluation des décès, des séquelles et la stigmatisation des survivants d’Ebola, nouvelles approches exemples, une seule santé », a fait savoir Dr Konan Kouame Jean.  

Ce congrès vient à point nommé parce qu’il est question de l’organisation de la lutte à la fois en Guinée mais aussi dans la sous-région contre les pathologies infectieuses émergentes et ré-émergentes, dira de son côté le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.

« Vous savez très bien combien notre pays a payé à ces maladies. Nous avons souffert en période d’Ebola, nous avons quelques poussées récurrentes de fièvre hémorragique à Marbourg et à Lassa, mais au-delà de ces difficultés de la douleur, de la peine et pertes que nous avons subies, notre pays a développé des capacités de réponse. Aujourd’hui, de tous les pays, nous sommes le pays avec l’expertise la plus avérée et la plus reconnue envers la lutte contre les fièvres hémorragiques », a indiqué Dr Mamadou Péthé Diallo.

’A quelque chose de malheur est bon’’ selon le dicton. Désormais, à chaque fois qu’il y a une épidémie dans un pays africain, ils font appel à l’expertise guinéenne pour les aider, a fait remarquer le ministre.

« D’une certaine façon, dans la vie il faut savoir tirer les leçons. Nous avons subi mais nous avons appris. Maintenant nous sommes à mieux de répondre. Notre capacité de surveillance, d’alerte et de réponse est très bonne. Cette occasion nous offre l’opportunité de partager avec les pays voisins qui nous visitent au cours de ce congrès, notre organisation pour lutter contre ces maladies et aussi recueillir leurs connaissances et expériences. Tout ceci dans l’objectif de mutualiser nos moyens. Aucun pays pris individuellement n’est capable de lutter efficacement contre ces maladies. C’est quand on est ensemble avec nos voisins immédiats et lointains que nous serions capables de répondre. Nous avons donc une force de frappe », a enchainé le ministre.

Dr Mamadou Péthé Diallo rappelle toutefois que ces maladies infectieuses sont là, avec nous. Il ne faut pas penser qu’elles vont partir, demain. Selon lui, il va falloir s’organiser et s’adapter pour y répondre. « Quelle meilleure réponse que l’alerte et la surveillance ? Nous avons ces moyens mais nous voulons beaucoup de jeunes guinéens pour se former comme médecins infectiologues et épidémiologistes pour qu’ils puissent former l’armée de demain qui va nous permettre de lutter contre ces maladies », a lancé le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 72 76 28

Créé le 14 octobre 2022 10:57

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