Madifing Diané fait des confidences : «Le président Sékou Touré avait dit…»

Elhadj Madifing Diané, Gouverneur de Labé

CONAKRY-Que dit l’accord-cadre de coopération frontalière signé entre la Guinée et le Mali, le 22 août 2021 à Bamako ? Madifing Diané le gouverneur de Labé qui a pris part aux discussions dans la capitale malienne fait des confidences. Dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, M. Diané a précisé que la matérialisation des frontières entre les deux pays va bientôt commencer.  


AFRICAGUINEE.COM : La Guinée et le Mali viennent de signer un accord de coopération transfrontalière. Que prévoit-il ?

MADINFING DIANE : C’est un accord de coopération puisqu’en réalité, les deux pays n’ont jamais eu de problème des frontières. A la naissance de ces deux nations, on serait devenue une fédération n’eût été les réalités de l’époque. Au-delà de ça, «la Guinée et le Mali sont deux poumons d’un même corps ». Nous n’avons jamais eu de problèmes des frontières.

Il y a quand même eu de conflits transfrontaliers sporadiques. On se souvient que dans les années 70 à 80, il y a une réelle embrouille suite à la construction du barrage de Selengué. 

A la réalisation des barrages de Selengué, les aménagements ont fait de dommages sérieux du côté guinéen. Cela avait réveillé des velléités, mais par le dialogue les choses se sont normalisées. Le président Sékou Touré avait dit que la frontière du Mali c’est au Point 0 à la porte du Palais présidentiel. Cela veut dire que les deux pays sont un seul, les frontières sont héritées de la colonisation. Dans l’accord, on s’est appuyé sur la sensibilisation de nos populations frontalières. De part et d’autre, c’est vrai qu’il y a eu des incidents. Cela a été reconnu, mais cela se résout toujours par la sensibilisation.

Est-ce que l’accord a prévu des dispositions pour la matérialisation des frontières ?

Il n’est pas exclu qu’il y ait la matérialisation des frontières. Nous avons prévu de commencer par les endroits qui ne posent pas problèmes. S’il y a des endroits qui posent problème, dans l’esprit de bon voisinage, les autorités des deux pays pourront se rencontrer. On a déjà prévu des rencontres entre les autorités administratives frontalières de deux pays. Ainsi que des rencontres périodiques des sous-préfets, des maires et gouverneurs des localités frontalières. Il a été aussi décidé d’encourager les populations frontalières à créer un comité de dialogue pour pouvoir discuter chaque fois qu’il y a de petits incidents qui éclatent.

Le Mali est secoué par le phénomène djihadiste. Qu’est-ce qui a été envisagé ?

On n’a pas parlé de djihadistes. On a parlé des frontières entre la Guinée et du Mali. L’autre aspect ne nous concerne pas.  

Selon le constat, il existe une contrebande malgré la fermeture des frontalières terrestres avec le Sénégal.  Est-ce que vous avez pris des dispositions par rapport à cela ?

C’est vous qui m’informez, soyez rassuré que je ferai le nécessaire pour que les services de sécurité soient informés de cette réalité. 

 

Entretien réalisé par Abdoul Malick Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 669 91 93 06

Créé le 25 août 2021 10:41

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