Macenta : le cri de cœur de Ouidoh Zoumanigui, la mère d’Antoine, enlevé…

Ouidoh Zoumanigui et son fils Antoine Guilavogui

MACENT-La famille d’Antoine Béavogui, le leader du mouvement des jeunes qui protestent contre le manque d'infrastructures routières à Macenta, est très inquiète. Après la manifestation organisée le jeudi 3 septembre 2020, le leader de la contestation a été enlevé. Soupçonné par les proches du jeune porté disparu, le préfet s'est, au cours d’une réunion tenue vendredi, défendu de n’être ni de près, ni de loin impliqué.


Très inquiète, la mère de Béavogui qui s’est confiée à notre correspondant régional, est revenue sur les circonstances de la disparition de son fils.

«Il y a eu un décès juste à côté de chez nous, je suis allée là-bas. Donc, hier matin, nous ne nous sommes pas vus pendant qu’il sortait pour rejoindre le mouvement. Jusqu’au soir, je ne l’ai pas vu. C’est dans la nuit qu’un de mes oncles m’a appelé pour me dire qu’il a appris sur les réseaux sociaux qu’on a kidnappé mon enfant. Je lui ai dit que je n’avais aucune information. Après lui, un de mes jeunes frères qui se trouve à Conakry m’a appelé pour me dire la même chose. C’est après tout ça que j’ai aperçu quatre de ses amis qui sont venus me demander si toutefois il n’est pas allé se cacher dans un de nos villages. Je leur ai dit que depuis le matin, on ne s’était même pas vu encore. Ils m’ont dit de rester calme qu’ils vont faire des recherches. C’est comme ça nous sommes restés jusqu’aujourd’hui. Aucun de ces numéros ne passe», confie Ouidoh Zoumanigui.

Selon elle, le préfet qui a appelé les amis de son fils, au cours d’une réunion tenu, ce vendredi 4 septembre 2020, aurait dit qu’il ne sait rien de l’enlèvement.  ‘’Dans la journée d’aujourd’hui, ses amis sont allés dans les postes de police pour vérifier s’il n’était pas là, en vain. Ils ne l’ont pas trouvé.  Ce soir, ses amis sont venus me dire que le préfet leur a dit que ce ne sont pas eux qui ont kidnappé Antoine. Mais s’ils n’ont pas confiance, ils n’ont qu’à délégué deux personnes parmi eux pour aller vérifier dans les prisons de Nzérékoré demain samedi’’, a-t-elle ajouté avant de lancer un appel aux autorités et à toutes les bonnes volontés.

« Je demande à tout le monde de nous aider. Je suis très inquiète. Je veux voir mon enfant. Je demande à toutes les bonnes volontés de m’aider à le retrouver. Je ne sais pas où il se trouve et aucun de ses numéros ne passent. Nous sommes vraiment tous inquiets de cette terrible situation que nous vivons depuis hier », a lancé cette dame.

Selon Vagna Guilavogui, très proche d’Antoine et membre du mouvement, le préfet qui avait proféré des menaces avant la manifestation est à la base de cet enlèvement. Ils menacent de redescendre dans les rues dès ce samedi 5 septembre 2020, si toutefois les dispositions ne sont pas prises pour retrouver leur ami.

’Moi, je sais que c’est le préfet qui l’a arrêté. Moi qui te parle, ils sont à ma recherche, mais je n’ai pas peur de dire la vérité. Il avait prévenu en disant : si vous insistez pour sortir demain jeudi, je vais appliquer la violence. Il l’a dit, il l’a fait. Donc nous leur avons donné la journée d’aujourd’hui. D’ici demain 10h, si nous ne voyons pas notre ami, vous allez nous entendre encore’’, a-t-il prévenu. 

A suivre !

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Nzérékoré.

Tél:  (00224) 628 80 17 43  

Créé le 5 septembre 2020 11:13

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