Macenta: deux blessés par « balles » dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre

Manifestation à Macenta

CONAKRY-Deux personnes ont été blessées par balles ce lundi 17 août 2020 à Macenta, lors d'une manifestation qui a été violemment réprimée. Après la manifestation des jeunes qui réclamaient le bitumage de certaines voiries de la préfecture, les habitants de Boffossou, une sous-préfecture de la localité, ont pris d’assaut les rues de Macenta pour réclamer justice pour une femme qui a été assassinée au commissariat de Bofossou le mois dernier.


Les citoyens de Bofossou qui ont débarqué en grand nombre dans l’après-midi de ce lundi dans la commune urbaine de Macenta. Ils dénonçaient la lenteur du procès du policier inculpé suite au meurtre de cette dame.  

Pour la petite histoire, le mois dernier, une dame qui avait des agitations, avait été déposée par son mari au commissariat de Bofossou pour être sous contrôle. Un matin, le mari est allé acheter du déjeuner laissant son épouse en train de dormir. A son retour, il a trouvé sa femme égorgée et le couteau posé à côté du corps. C’est ainsi que l’agent qui était de garde a été interpelé et transféré à Macenta pour des fins d’enquête. Depuis là, rien n’a été dit par rapport à cet assassinat. Chose qui aurait suscité la colère des habitants de Bofossou qui sont venus réclamer justice. Les manifestants se sont attaqués à la gendarmerie ensuite à la police. Dans les échauffourées, trois personnes ont été blessées deux grièvement par balles, selon l'une des victimes, interrogée par Africaguinee.com.

 

Un activiste que nous avons joint est revenu sur les circonstances de la manifestation : « Il y a une femme qui a été sauvagement assassinée au commissariat de Bofossou. Le dossier a trainé longtemps. La population estime qu’il y a une lenteur. Depuis là, ils sont en train de négocier mais ils ne se sont pas compris avec les autorités. Donc les citoyens réclament justice. Ils veulent la tête de la personne qui est accusée d'être derrière ce meurtre. Il y a eu maintenant un bras de fer. Du coup, ils sont venus s’attaquer à la gendarmerie. De là ils sont venus à la police où nous sommes maintenant. Ça été très chaud. Il y a eu trois blessés : Un jeune garçon a reçu une balle au niveau de sa nuque, une femme au niveau de la cuisse. Moi j’ai reçu un projectile d’un manifestant qui m’a blessé au niveau de la tête. Mais ce sont les deux qui ont reçu les balles perdues qui sont dans un état graves et qui sont évacués à l’hôpital. (…) Mais je vous avoue qu’il y a eu des tirs à balle réelle », nous a confié ce citoyen qui a requis l’anonymat.

Interpellé, le maire de la commune urbaine a confié que les citoyens de Bofossou étaient venus se rassurer de la présence en prison du policier accusé dans cette affaire, qu’ils ont soupçonné être libre. Selon lui, la situation est maîtrisée.

« Ce sont les femmes qui sont venues demander où on en est le dossier. Comme elles n’étaient pas convaincues, on a ouvert la prison. Ils sont allés vérifier à la gendarmerie, à la police, ils ont compris que le monsieur est détenu. Il est à la disposition de la justice », a confié Enego GUILAVOGUI maire de Macenta.

A suivre !

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Nzérékoré.

Tél: (00224) 6628 80 17 43

Créé le 18 août 2020 12:29

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