Lutte contre le Sida en Guinée : L’ONG Solthis échange avec des spécialistes de la santé…  

20160323_0916541

CONAKRY- L’ONG internationale, Solthis  (Solidarité Thérapeutique et initiative pour la santé) et le Programme National de Prise en Charge Sanitaire  et de la Prévention du VIH/ Sida  ( PNPCSP) ont  bouclé ce jeudi 24 mars 2016  au centre de dépistage  et de formation du cancer du col à l’Hôpital National Donka,  une rencontre sur le suivi  virologique des personnes vivants  avec le VIH, a appris africaguinee.com.


Durant deux jours  d’atelier  organisé par le PNPCSP,  les laborantins, cliniciens-prescripteurs, associations de PVVIH et autres spécialistes de la santé ont  échangés sur le bilan et perspectives du projet OPPERA pour l’accès à la charge virale, financé par UNITAID.

A la fin d’intenses travaux, il a été question de faire le bilan d’activités de deux années d’OPPERA, comment amélioré l’accès à la charge virale pour  tous les patients et identifier les difficultés. Mais aussi outiller  ces cliniciens-prescripteurs  sur l’importance  de la mesure  de la charge virale et  les enjeux  de la deuxième phase du programme.

En Guinée, le nombre de personnes vivant avec  le VIH/ Sida se situe entre  100 à 120.000, un grand défis pour le système sanitaire national. D’autant qu’au moins 40.000 personnes sont sous  ARV (antirétroviraux).

Depuis août 2014, l’implantation du projet OPPERA  a  permis pour la première fois la réalisation de plus de 4.500 tests de charge virale, dans deux  laboratoires Conakry ( CTA Donka et LNSP).

 La directrice Scientifique  du Programme OPPERA, Professeur Christine Rouzioux  s’est réjouie que pour la première fois les tests de  charge virale soient mise en place en Guinée.

 « Le traitement est préventif  de l’évolution vers le Sida. Ils peuvent avoir une vie normale et peuvent travailler. Le résultat de la charge virale va permettre de renforcer leur soin et a montré  qu’ils n’ont plus de virus dans le sang », rassure cette virologue à l’hôpital Necker de Paris.

Pour garantir la riposte du VIH, la cheffe de Cabinet du ministère de la santé a indiqué qu’après Conakry  ce projet prévoit la décentralisation  dans sept régions.

 « Il y a quelques semaines nous avions affirmé la volonté et le consentement du département pour l’utilisation de ces appareils en routine pour le suivi biologique des patients avec le VIH au sein des structures de santé guinéennes », a déclaré Dr Fanta  Kaba.

Selon le coordinateur du Programme  National de Prise en Charge Sanitaire  et de la Prévention du VIH/ Sida, Dr Youssouf Koita, avant  les structures sanitaires étaient obligées  d’acheminer les échantillons  vers l’étranger pour la charge virale.   

Participant à cet atelier, Pr Cissé Mohamed dermatologue- vénérologue a indiqué que les résultats ont été « satisfaisants » avec la présence active de tous les acteurs impliqués.

Dr Thierno Mamadou Tounkara, médecin en service au CTA de Donka affirme que la chose la plus intéressante qu’ils ont apprise, c’est qu’il ne faut plus attendre, « il faut changer la façon de penser  pour la prescription de cette charge virale ».

En juin 2015, 34.278 patients ont bénéficiés  gratuitement un traitement  ARV (antirétroviraux) grâce à l’appui des partenaires nationaux et internationaux. Pour soutenir la couverture en ARV, la Guinée a adopté les recommandations 2013 de l’OMS.  Dont entre autre, le suivi de l’efficacité du traitement par la mesure de la charge virale en routine et le diagnostic précoce de l’infection à VIH chez les nourrissons.

La Guinée, la Cote D’ivoire, le Burundi et le Cameroun sont les quatre pays africains concernés par ce projet. 

 

BAH Aissatou

Pour africaguinee.com

Tél : (00224) 655 31 11 14

 

Créé le 26 mars 2016 10:26

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes:

TOTAL

ECOBANK

UNICEF

LONAGUI

LafargeHolcim

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)