Lutte contre Ebola : Vers l’utilisation d’un sérum expérimental en Guinée ?
CONAKRY- Doit-on s’attendre à l’utilisation de sang de personnes guéries d’Ebola pour soigner les malades de virus en Guinée ? Un médecin de la représentation de l’Organisation Mondiale de la Santé a expliqué ce weekend que cela pourrait être une ‘’éventualité’’ pour tenter de freiner la propagation du virus, a appris Africaguinee.com.
‘’ C’est en effet une des potentialités pour traiter la maladie. Le principe c’est d’utiliser le sang du plasma des personnes qui ont souffert de la maladie d’Ebola et qui en sont guéries. C’est un principe qui a déjà été utilisé et qui marche pour le traitement d’autres maladies comme la rougeole, la diphtérie. Vous savez ici la létalité de Ebola est de 50%, c'est-à-dire une personne sur deux qui survie’’ a expliqué Dr William Pereira, agent de l’OMS à Conakry.
La maladie d’Ebola a déjà fait 808 décès sur 1405 cas déclarés en Guinée. L’utilisation du sang de personnes guéries pourrait limiter la propagation du virus.
Dr Pereira recommande tout de même une certaine prudence sur cette méthode puisque, dit-il, ‘’ le sang peut transmettre autres choses comme des virus, et d’autres maladies comme le VIH, l’hépatite. Dans cette procédure il faut qu’on se rassure qu’on ne fait pas plus de mal que de bien’’ a expliqué le docteur William Pereira de l’OMS.
Dans ce genre d’expériences le médecin indique qu’il faut respecter quelques précautions, et travailler avec les pays touchés par l’épidémie.
‘’ Cependant les données dont on dispose pour Ebola sont très limitées. Les quelques expériences qu’on a eu en 1996, où l’on a traité huit personnes avec des sérums des personnes convalescentes, ont été guéries. Mais cela n’a pas été fait dans les règles de l’art de la méthodologie synthétique, pourrait nous dire en effet c’est ce qui a sauvé les malades et pas autres choses. Ainsi on a développé des orientations techniques qui sont entrains d’être finalisées. L’intention maintenant c’est de travailler avec les pays, par exemple ici avec la cellule de coordination pour la faisabilité de la mise en œuvre d’une telle mesure. Si en théorie cela se présente comme une solution efficace dans la partie, il va falloir respecter quelques précautions’’ souligne t-il.
Selon les dernières statistiques fournies par les autorités sanitaires du pays, l’on dénombre 1405 cas dont 808 décès soit 57,5 % de taux de mortalité.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 13 octobre 2014 12:11Nous vous proposons aussi
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