Licenciée pour avoir refusé de travailler le dimanche, elle obtient une indemnité de 21 millions de dollars

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Plongeuse dans un hôtel durant près de dix ans, Marie Jean Pierre a refusé de travailler le dimanche pour pouvoir se rendre à l'église. Virée pour ses absences répétées, elle a attaqué la chaîne hôtelière Hilton. La justice américaine lui a donné raison et contraint son employeur à payer une indemnité de 21 millions de dollars (+- 18,4 millions d'euros). En mars 2016, après dix ans de collaboration, Marie Jean Pierre est priée par son employeur de quitter définitivement son poste à l'hôtel Conrad de Miami.


La raison du licenciement?

Ses absences répétées le dimanche. Désireuse d'exercer sa foi et de se rendre à l'église, la plongeuse avait été exemptée des prestations dominicales durant plusieurs années. Une faveur que ses supérieurs hiérarchiques ont décidé de ne plus lui accorder à partir de 2015. La quinquagénaire s'est d'abord attelée à échanger ses shifts avec des collègues avant de "zapper" plusieurs journées de travail. Une ligne de conduite qui lui a coûté son emploi.

L'employeur condamné

Un licenciement injuste et discriminatoire, selon Marie Jean Pierre qui s'est tournée vers la justice. Le verdict est tombé le lundi 14 janvier. La chaîne Hilton Worldwide a été condamnée à verser une indemnité de 21 millions de dollars (+- 18,4 millions d'euros) pour violation du Civil Rights Act de 1964, loi qui protège les travailleurs contre toute discrimination fondée sur la race, la religion, le sexe ou l'origine. 35.000 dollars (+- 31 000 euros) d'arriérés de salaire et un demi-million (+-440 000 euros) en guise de dédommagement pour "détresse émotionnelle et mentale" ont aussi été requis par la cour.

Hilton Worldwide a annoncé son intention d'interjeter appel et a souligné que "des efforts avaient été faits durant plusieurs années pour que l'employée puisse respecter ses engagements personnels et religieux." Aux États-Unis, les indemnités pénales sont plafonnées à 300 000 dollars (+- 260 000 euros) au niveau fédéral, précise Het Laatste Nieuws. L'avocat de la plaignante espère tout de même obtenir une compensation financière globale de plus de 400.000 euros, mais assure que la démarche est surtout symbolique.

Belga

Créé le 17 janvier 2019 19:36

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