Levée de la Grève : Aboubacar Soumah pose ses conditions…

CONAKRY-Bien qu’ignoré par le gouvernement qui vient de sceller un accord avec plusieurs structures syndicales de l’éducation, Aboubacar Soumah continue de galvaniser sa troupe.
Le secrétaire général du syndicat libre des enseignants libre et chercheurs de Guinée a réitéré son engagement à continuer la grève jusqu’à la satisfaction complet des points de revendications des enseignants. Tout en rejetant de manière catégorique la proposition faite par le gouvernement, Aboubacar Soumah invite les enseignants à résister face à un éventuel gel de salaires. Le leader du SLECG pose également les conditions de la levée de la grève déclenchée le 9 janvier dernier.
« Ce mot d’ordre de grève ne sera levé ou suspendu que lorsque que les deux points de revendication sont satisfaits. A savoir : une proposition concrète sur les 8 millions et l’engagement sans condition des contractuels à la fonction publique. Nous invitons tous les enseignants et contractuels de Guinée à resserrer les rangs pour qu’ensemble nous puissions observer la grève jusqu’à la satisfaction des deux points de revendication », lance Aboubacar Soumah.
Affaibli par les guerres de leadership et la division qui mine le SLECG, M. Soumah invite les enseignants à ne pas céder face aux menaces de gel des salaires. Pourtant pour ce mois de janvier, de nombreux enseignants grévistes ont constaté que leurs salaires n'ont pas été virés dans leurs comptes. Aboubacar Soumah tente de rassurer.
« Les salaires ne sont pas gelés. Ils sont transférés au niveau des structures déconcentrées. C’est-à-dire au niveau des DPE (direction préfectorale de l’éducation) et DCE (direction communale de l’Education). Donc soyons très vigilants. En tout état de cause si un DCE, un DPE, un chargé des affaires financières au niveau d’une préfecture ou d’une administration scolaire de quelque niveau que ce soit, s’hasarde à détourner le salaire d’un enseignant, cette autorité va répondre devant les enseignants », prévient Aboubacar Soumah.
Il réitère que la grève dans le secteur éducatif restera et demeura jusqu’à la satisfaction des points de revendication du SLECG.
« C’est le moment pour nous de démontrer entre eux et nous qui est légitime. C’est le moment pour nous de prouver à l’opinion nationale et internationale qui entre ces structures signataires du protocole et nous SLECG qui se trouve sur le terrain. Levons nous, défendons nos droits. Tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, la grève continue », a-t-il martelé.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
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