Les forces vives répondent à Goumou : ‘’Il a prouvé qu’il est incapable de conduire ce dialogue…’’
CONAKRY- Le Premier ministre, Dr Bernard Goumou a dénoncé la « mauvaise foi » des forces vives qui ont boudé ce jeudi 16 mars le second round de la médiation entamée par les leaders religieux. Du berger à la bergère, les responsables de cette entité ont répondu au Chef du Gouvernement. Pour eux, les propos du locataire du petit palais de la colombe traduisent une incapacité de conduire le dialogue qu’ils ont réclamé.
« On est serin par rapport à notre demande de dialogue. Par contre, le premier ministre nous a prouvé qu’il est incapable de conduire ce dialogue. Parce qu’on l’a testé la fois dernière sur un petit problème qu’il n’a pas pu résoudre à plus forte raison résoudre les préalables qui ont été posés par les forces vives de Guinée. Je pense que ce sont des termes qu’il ne devait pas utiliser vue la situation, vue l’envie de dialoguer. Parfois même, on se demande est-ce que réellement ce gouvernement a envie de dialoguer, est-ce qu’ils sont sincères, est-ce qu’ils ont la volonté ? », a affirmé le porte-porte du Forum des forces vives de Guinée.
Selon Ibrahima Balaya Diallo, la base d’un dialogue, c’est la volonté et la sincérité. « Critiquer nos préalables dans une situation aussi compliquée que celle que nous vivons, dire que nous sommes de mauvaise foi, devrait amener le président de la transition à tirer les conséquences de ça et de le démettre. Car ses propos dénotent un manque de sincérité manifeste », déplore M. Diallo.
Alors que les religieux poursuivent leurs efforts de médiation pour désamorcer la crise, les forces vives ont décidé de maintenir leur manifestation prévue le 20 mars. Après avoir dévoilé l’itinéraire hier jeudi, ce vendredi 17 mars, les organisateurs de la manifestation ont annoncé avoir déposé des lettres d’information au niveau des mairies.
« Une manifestation est projetée pour le 20 mars 2023, mais à côté, il y a la tentative des religieux. A ce niveau, on sent qu’il y a de la volonté, il y a de l’envie, de la sincérité, mais malheureusement on a l’impression qu’on est dans un pays où il y a plusieurs factions opposées à la décrispation.
Aujourd’hui, le sentiment de ras-le-bol est immense. Le peuple n’a même plus besoin d’appel à manifester pour se jeter dans la rue et exprimer leur ras le bol. Et je crois que le président du CNRD doit être attentif cela. C’est des petits détails qui sont anodins mais dont il faut en tenir compte. Parce que ça peut aller crescendo. Aujourd’hui, notre pays a besoin de quiétude. Il ne sert à rien de tenter des « bras de fer » parce qu’on a beau être fort, avoir toutes les armes, mais, au final le peuple aura toujours le dernier mot », a-t-il averti.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 17 mars 2023 17:29Nous vous proposons aussi
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