Le vinaigre, une nouvelle arme pour lutter contre la tuberculose ?

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Dotées de propriétés antiseptiques déjà connues, le vinaigre a surpris par son efficacité face à des mycobactéries  résistantes.


Cette découverte permettrait de réduire le coût de certaines désinfections dans les pays en développement et de lutter contre des maladies comme la tuberculose. Si jamais il vous prend d’ouvrir un cabinet clandestin de médecine chez vous, gardez du vinaigre sous la main.

Une étude publiée sur le site mBio, édité par la société américaine de microbiologie, indique que le fameux liquide est encore plus efficace qu'on ne pourrait le supposer. En effet, il viendrait à bout de divers bacilles, dont celui de la tuberculose.

Le Mycobacterium tuberculosis, ou bacille de Koch, est une bactérie particulièrement résistante. Le matériel contaminé ou les cultures de laboratoire peuvent être désinfectés à l’eau de javel, mais ce produit est bien entendu toxique et corrosif.

Comme les autres solutions disponibles sont souvent trop chères pour les laboratoires des pays en développement, le vinaigre pourrait donc se révéler être une alternative de choix. Un vrai besoin dans les pays en développement "Les mycobactéries sont connues pour provoquer la tuberculose et la lèpre, mais celles qui ne sont pas liées à la tuberculose sont courantes dans l’environnement, explique l’auteur principal de l’étude Howard Takiff, chef du laboratoire de génétique moléculaire de l’institut vénézuélien de recherche scientifique.

On en retrouve même dans l’eau du robinet et elles sont résistantes aux désinfectants habituels". "Quand elles contaminent des sites de chirurgie ou de cosmétique, poursuit-il, elles provoquent de sérieuses infections. Naturellement résistantes à la plupart des antibiotiques, elles demandent des mois de thérapies et peuvent défigurer les gens à cause de cicatrices. Beaucoup de procédures cosmétiques sont réalisées en dehors de cadre hospitalier dans les pays en développement, les désinfectants efficaces n’y sont pas disponibles".

Une découverte au hasard La découverte a été faite un peu par hasard (on parle de sérendipité) par Claudia Cortesia, post-doctorante dans le laboratoire de Howard Takiff. Elle étudiait la résistance d’une souche de mycobactéries aux médicaments. Comme l’un d’eux nécessitait d’être dissout dans de l’acide acétique, elle a utilisé un groupe de contrôle dans lequel elle a ajouté l’acide mais pas le médicament. Les bactéries n’y ont pas survécu.

Or, le vinaigre contient de l’acide acétique. C’est d’ailleurs le principe de sa fabrication puisque l’oxydation de l’éthanol donne de l’éthanal, qui s’oxyde lui-même en acide acétique. Avec une solution d’acide acétique concentré à 6%, soit à peine plus que dans le vinaigre de supermarché, il a été possible d’éradiquer en trente minutes les souches de tuberculose les plus résistantes.

Une véritable utilisation ? "Pour l’instant il s’agit simplement d’une observation intéressante, souligne Howard Takiff. Le vinaigre est utilisé depuis des milliers d’années comme désinfectant commun et nous approfondissons tout juste les études du début XXe siècle sur l’acide acétique. La possibilité de s’en servir en clinique ou en laboratoire de mycobactériologie, pour stériliser le matériel médical ou désinfecter des cultures, doit encore être déterminée".

Source: maxisciences.com

 

Créé le 3 mars 2014 10:33

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