Le sang jeune lutterait contre le vieillissement du cerveau
Le cerveau de souris âgées retrouverait une certaine jeunesse grâce à la transfusion de sang jeune selon une nouvelle étude scientifique américaine.
Le sang jeune inverserait les déficiences liées à l'âge dans la fonction cognitive chez les souris et améliorerait leurs performances cérébrales d'après les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Nature Medecine.
Avec l'augmentation de la durée de vie de l'homme, une plus grande partie de la population souffre de troubles cognitifs liés à l'âge. Les chercheurs des Universités de Harvard et Stanford ont réalisé une nouvelle étude sur des souris pour essayer de trouver un moyen de lutter contre les effets négatifs de l'âge sur le cerveau.
Les chercheurs ont injecté à des vieilles souris de plus 18 mois (l'espérance de vie de ce rongeur est de 2 ans) du plasma de souris de 3 mois et de 18 mois pendant 24 jours.
Les scientifiques ont ensuite soumis les témoins à des tests de performances cognitives.
Les rongeurs devaient retrouver des indices de localisation de plateformes. Les résultats de l'étude révèlent que les rongeurs transfusés ont vu leur mémoire et leur capacité d'apprentissage s'améliorer.
«Les souris âgées traitées avec le plasma jeune pouvaient localiser plus facilement la plateforme cachée », a expliqué M. Villeda du département de neurologie de l'Université de Stanford.
Les chercheurs ont aussi constaté des modifications dans la structure du cerveau des rongeurs. En effet, un plus grand nombre de neurones se sont connectés chez les témoins transfusés. « Nos données démontrent que l'injection de sang jeune contrecarre le vieillissement au niveau moléculaire, structurel, fonctionnel et cognitif de l'hippocampe » explique M. Villeda. Cette découverte est essentielle car l'hippocampe largement impliqué dans la mémoire spatiale et temporaire est vraiment mis à l'épreuve avec l'âge.
«Il y a sûrement quelque chose de spécial dans le sang jeune qui permet d'améliorer de nombreux aspects du vieillissement», a commenté le principal auteur de l'article, Saul Villeda.
Si les résultats de ces tests sont encourageants, Saul Villeda rappelle qu'il faut encore établir un dosage non toxique et appréhender les potentiels risques de ce type de transfusion. Puis, les chercheurs pourront mener des recherches similaires sur l'homme.
Source: topsanté.com
Créé le 6 mai 2014 09:49Nous vous proposons aussi
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