Le fils de Bea Diallo se confie à Africaguinee : « Pourquoi j’ai embrassé la boxe… »

IBrahima Diallo livre un combat

BRUXELLES- Ibrahima Diallo marche sur les traces de son père Bea Diallo, l'emblématique boxeur guinéen, qui a fait la fierté de tout un pays. A 22 ans, le fils de l'actuel échevin d'Ixelles rêve grand. Le 19 décembre prochain à Bruxelles, le jeune boxeur livrera son premier combat professionnel de la Boxe, au diamond gala face à un croate. Son talent n'est pas à démontrer. Dans sa catégorie poids léger, il est perçu comme l'un des meilleurs.  


Très attaché à son pays d'origine qu'il entend dignement représenter, Ibrahima Diallo a déjà représenté la Guinée aux qualifications olympiques de Dakar pour les Jeux Olympiques de Tokyo. La jeune pépite doit intégrer le monde professionnel dans un mois à Bruxelles. Son rêve : Défendre les couleurs de la Guinée à travers le monde. Son objectif actuellement est de se qualifier aux jeux olympiques de Tokyo avec la Guinée. Il fait partie de l'équipe national belge de boxe amateur. Parallèlement à la boxe, Ibrahima Diallo est également un bachelier en sciences économiques à l’Université Libre de Belgique (ULB).

Dans cette interview exclusive qu’il a accordée à la rédaction d’Africaguinee.com, Ibrahima Diallo nous parle de ses débuts, de ses projets mais surtout de ses ambitions pour la Guinée. Il lance un message à la jeunesse guinéenne. (Interview)

AFRICAGUINEE.COM : Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la boxe ?

IBRAHIMA DIALLO : Je pense que la boxe pour moi, c’est dans le sang. Quand ton papa a toujours fait de la boxe, à un moment ou à un autre, tu reviens sur ses traces. Mais je dois dire qu’il ne m’a jamais mis dans la boxe, je jouais au football jusqu’à l’âge de 15 ans. Mais j'ai toujours été en contact avec la boxe, et est un jour j’ai décidé de m’y mettre à fond. J’ai commencé à enchainer les combats. C'est comme ça que le virus de la boxe s’est transmis en moi. Aujourd’hui je suis plus que motivé pour faire une grande carrière Insha’ Allah.

Parlez-nous de vos débuts ?

Mes débuts dans la boxe ça commencé en 2013. A l'époque, j’avais 15 ans. J’ai arrêté le football et j’ai commencé à m’entrainer dans la boxe. J’ai participé à un tournoi en France, c’est ça qui a fait que j’ai d'ailleurs décidé de vraiment me mettre dans la boxe. Parce que quand je suis arrivé à ce tournoi, je suis tombé contre des français qui avaient beaucoup plus d’expérience que moi. Ils avaient une soixantaine de combats pour certains, une centaine pour d'autres. Et moi je n’étais qu’à mon premier combat. J’ai réussi à faire jeu égal voir gagner avec certains. C’est ça qui m’a vraiment lancé dedans. Mon papa ne pensait pas que j’allais tenir le coup dans ce sport qui est dur. Parce que c’est un sport plein de sacrifice et de persévérance. Mais voilà j’ai réussi à persévérer et j’ai continué là-dans.

Est-ce que votre papa a influencé votre choix ?

Non ! Il n’a pas vraiment influencé parce qu’il a toujours été contre le fait que je fasse la boxe au début. C’est seulement quand il a vu que je me débrouillais bien et que j’arrivais à avoir une bonne philosophie de la boxe, c’est-à-dire ne pas trop prendre de coups, c’est à partir de là qu’il a accepté que je devienne boxeur. Et là, il m’a soutenu alors à 100%. Mais moi, ça m’a influencé parce que j’étais admiratif de ce qu’il a fait dans le sport. Que ce soit au niveau sportif ou même sur le plan humain. Parce que le sport l’a amené à beaucoup de choses dans la vie. Donc voilà, aujourd’hui ça a quand même été une inspiration pour moi, même si lui il ne voulait pas que je le fasse.

Quelles ont été vos principales difficultés ?

Je pense que dans une carrière, comme dans la vie, on aura toujours des difficultés. Si tu n’as pas de difficultés tu n’y arriveras jamais. Si tu veux réussir, il faut avoir des difficultés et les affronter. Mais Dieu merci aujourd’hui, ces difficultés m’ont apporté une certaine sagesse et une certaine expérience qui font que je ne refais pas les mêmes erreurs. Par exemple l'une des difficultés que j’ai eue c’est la défaite. Ma première défaite, c'était très compliqué d’avoir le sentiment de perdre. Parce que tu te dis j’ai perdu, parce que l'adversaire était plus fort que moi. Mais une fois que tu réfléchis, tu comprends que Dieu t’a mis face à une épreuve. Au fond tu te dis, on va me battre une fois, deux fois mais la troisième fois, on ne va pas me battre parce que je serai prêt mentalement pour gagner. Et exactement, c’est ça qui m’a appris d'arriver là où je suis.

Parlez-nous de votre toute première compétition que vous devez participer en tant que pro le 19 décembre 2020 à Bruxelles ?

J’ai une compétition qui se déroulera le 19 décembre 2020 ici à Bruxelles. Ce sera mes débuts chez les professionnels. C’est-à-dire dans le monde professionnel de la boxe. Je boxerai normalement contre un adversaire venant de l’étranger, sûrement un croate. Ce sera le début d’une nouvelle aventure où on essayera de représenter au maximum nos valeurs et surtout haut et fort le drapeau guinéen même si le combat se déroule en Belgique.

Vous dites que parallèlement à la boxe vous étudiez les sciences économiques à l’Université Libre de Belgique. Comment est-ce que vous comptez cumuler votre carrière de boxeur et les sciences économiques dans l’avenir ?

Je vais essayer de mélanger les deux parce que la boxe n’est pas une finalité. Après la boxe il y a d’autres choses à faire. Et je pense que mon but sera vraiment d’essayer de développer au maximum la Guinée et le potentiel que la Guinée a au niveau du sport, au niveau de l’éducation et pleins de choses. C’est vraiment mon souhait de pouvoir aider la Guinée à grandir, à être à la hauteur et retrouver la place à laquelle elle devrait être aujourd’hui avec toutes les richesses qu’on a.

Connaissez-vous votre pays d'origine la Guinée ?

Oui ! Je connais la Guinée mais pas parfaitement. Je ne suis pas né en Guinée, mais j’y ai beaucoup voyagé. Depuis que je suis petit, mon papa m’envoyait souvent en Guinée. De ma naissance jusqu’à mes 12 ans, je partais chaque année en Guinée, j’ai vraiment connu la Guinée. C’est juste entre mes 12 ans et 18 ans, donc à mon adolescence que je n’ai pas été en Guinée. C’est seulement à 18 ans que je suis retourné. Et voilà mon regard a un peu changé vu que j’étais devenu adulte. Mais la Guinée est un pays plein de richesses, plein des valeurs, plein de bontés. Donc c’est vraiment un honneur de la représenter. Et ça fera toujours partie de moi, quand je monte sur le ring, je ne monte pas sur le ring seulement pour la Belgique, je monte sur ring pour la Guinée. Puisque c’est de là, que viennent mes ancêtres, c’est de là que vienne ma force.

Cela veut dire que dans votre carrière vous allez défendre le drapeau guinéen et non celui de la Belgique ?

Exactement. En professionnel, j’ai la double nationalité donc je pourrai brandir le drapeau guinéen ainsi que le drapeau belge dans chaque continent où j’irai défendre mes titres et mes combats.

Quels sont vos projets pour la Guinée ?

Mes projets pour la Guinée, tout d’abord c’est d’essayer de mettre la lumière sur notre pays via ma petite échelle. C’est-à-dire mon échelle de sportif de haut niveau. Je vais essayer de brandir la Guinée hautement et fièrement dans tout ce que je vais représenter. A chaque fois que j’aurai l’occasion de parler de la Guinée ou même de mettre la lumière en Guinée ou même de faire un combat en Guinée, je le ferai. Parce que j'ai aussi le rêve de pouvoir venir en Guinée, d’organiser une grande compétition de boxe puisqu’il n’y en a plus depuis très longtemps. Donc, c’est ça mes projets pour la Guinée. Après si je peux, je peux être un exemple pour des gens ou un modèle à suivre par rapport à ça, ce serait un honneur pour moi.

Quel message à l'endroit de la jeunesse guinéenne ?

Oui ! J’ai un message pour la jeunesse guinéenne. Je lui dirai de ne jamais rien lâcher et lorsqu’on a des rêves dans la vie, il faut tout faire pour les accomplir. Je pense que dès lors qu'on n’abandonne pas, on sera toujours gagnant parce qu’on est des croyants. On sait que Dieu est là et que si tu es endurant avec les épreuves, il te récompensera insha’Allah tôt ou tard. Vive la Guinée !

Interview réalisée par Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 666 134 023

 

Créé le 21 novembre 2020 09:47

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