Le délestage d’électricité ou une pénurie qui entraîne une autre

Le président Alpha Condé lors d'une visite d'un barrage hydroélectrique en construction

La logique de l’ambassadeur de la fédération de la Russie ressemble à celle que la légende populaire raconte concernant un fou. Cette histoire raconte que, quand le soleil se pointe à l’horizon, un fou dit « voici le soleil ». Les siens se réjouissent. Ils espèrent que leur malade mental commence à recouvrer ses facultés mentales. Malheureusement pour eux, leur malade ne tarda pas à dire « voici un deuxième soleil ». Alors, ils réalisèrent que leur fou est plus que jamais enfoncé dans sa folie.


Revenons donc à l’ambassadeur russe en Guinée. Au mois de janvier dernier, ce diplomate, dont le pays ne ménage aucun effort pour avoir sa part de gâteau dans les mines de Guinée,estime que la Guinée a si bien avancé ces dernières années qu’elle est désormais le pays africain le plus éclairé. Ignorance ou mensonge diplomatique. Même les militants inconditionnels du parti au pouvoir ont conclu à la deuxième hypothèse. C’était trop flagrant pour quelqu’un qui vit en Guinée.

Plus que les protestations des Guinéens, la réalité sur le terrain a apporté la meilleure réponse à l’ambassadeur né communiste et formé par le communisme. Lequel est à l’origine du culte de la personnalité. Un peu plus de deux mois après la fin des grandes pluies Conakry et sa proche banlieue ont renoué avec l’obscurité. Désormais plusieurs quartiers baignent dans le noir.

Inutile de dire que cette nouvelle épreuve est un véritable os coincé dans la gorge des habitants de la capitale. Lesquels apprennent à leur dépens que le fameux 24h sur 24 dans la fourniture du courant électrique est plutôt chimérique. Partout c’est la désillusion. Et pour cause, beaucoup de foyers étaient devenus dépendants de ce courant.

La fourniture régulière d’électricité avait en effet pallié à un autre manque : celui de l’eau. Il faut noter au passage qu’il n’existe pas de comparaison possible entre la fourniture d’électricité et celle de l’eau. A ce niveau la disparité est telle que beaucoup de quartiers de la capitale et la quasi-totalité de sa proche banlieue comme Coyah et Dubréka n’ont pas accès à l’eau potable. Devant cette situation les citoyens essayent de trouver une solution palliative.

Ils font recours désormais aux forages. Grace à ces puits modernes, les bâtiments à étage en particulier deviennent habitables. Il suffit juste de creuser son forage et de poser des cuves d’eau sur le toit du bâtiment. Le courant électrique fait monter l’eau dans les cuves. Lesquelles alimentent le bâtiment en eau comme si c’était une adduction d’eau normale.

Du coup, le délestage cause un double préjudice aux citoyens. Non seulement ils baignent dans le noir. Mais aussi ils sont privés d’eau. Leur colère est aujourd’hui à la dimension de leur galère.

A cette situation s’ajoute celle à laquelle toutes ces femmes qui travaillent sont confrontées. Ces dernières s’étaient habituées, comme si elles vivaient sous d’autres cieux, à préparer pour toute la semaine et à mettre dans le frigo. Avec les coupures récurrentes d’électricité les aliments gardés au frio sont destinés non pas pour le ventre mais pour la poubelle.

D’autres déboires sont consécutifs à tous ces téléphones qui usent et abusent du courant électrique. Lesquels sont en permanence déchargés. Ce qui ramène le Guinéen à sa triste réalité. Une réalité qui est aux antipodes de celle que le fameux ambassadeur russe lui décrivait devant les caméras de la télévision.

Habib Yembering Diallo

habibydiallo@gmail.com

Téléphone : 664 27 27 47

Créé le 8 février 2019 12:23

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