Le CNRD à l’heure du bilan : « Il faut une analyse critique du chemin parcouru en 2 ans… »

CONAKRY-Dans juste une semaine (05 septembre prochain), le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), va célébrer la deuxième année de son arrivée au pouvoir. Cet anniversaire sera sans doute différent du premier. La junte accusée par les forces vives d’avoir « trahi » ses engagements et « dévoyé » les objectifs de la transition fera face à une fronde. Une première.

Ce signal renvoie un message selon lequel si l’arrivée du CNRD a été unanimement applaudi, il n’en demeure pas moins que deux ans après certains espoirs commencent à s’effilocher. Ce qui amène certains acteurs politique à appeler les autorités de la transition à une sorte de pause pour faire un bilan à mi-parcours, corriger les erreurs, renforcer les points forts pour conduire la transition à bon port.

« Le CNRD qui est l’organe d’orientation de la politique du pays dans cette doit se concerter avec les acteurs sociopolitiques. Mais s’il n’y a pas de concertation, s’il n’y pas d’échange, d’écoute, de feedback…, dans les propositions et recommandations, il va de soi que ça va crier. Donc de part et d’autre, il faut que les gens se rendent compte qu’ils ont une obligation de redevabilité. Ils doivent accepter de se retrouver avec les uns et les autres pour parler, échanger et faire une analyse critique du chemin parcouru. C’est par ce biais là qu’on peut restaurer la confiance, l’entente et on redonne un élan au processus de la transition guinéenne« , préconise un ancien ministre.

Après bientôt deux ans de gestion des destinées de la Guinée, il est bon de faire le point pour évaluer de manière critique, les avancées, les insuffisances et les mesures correctives à prendre pour avoir toujours un pacte de confiance avec la population guinéenne, propose Bah Oury.

« C’est important de renouveler le pacte social, le pacte d’une entente pour pouvoir terminer dans les bonnes conditions, le processus engagé. Et là, il faut que le CNRD accepte de se concerter avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques sans intermédiaire. C’est ce qui permet aux uns et autres de jauger de la qualité des entretiens, du bien-fondé et peut-être des mesures éventuellement qu’il faut améliorer pour que les guinéens s’entendent et que l’apaisement puisse être une réalité ».

A suivre…

Dansa Camara

Pour Africaguinee.com

Créé le 28 août 2023 22:18