Le camp de Cellou hausse le ton : « le prix de la paix passe par la restitution des voix volées… »
CONAKRY-Alors que le ministre de la Justice avertit que la CENI ne peut pas changer les résultats définitifs des élections communales, le principal d’opposition vient de hausser le ton ! L’union des forces démocratiques de Guinée avertit que le « prix de la paix » dans le pays passe la restitution des voix volées lors des élections.
« Nous savons tous que depuis M. Alpha Condé est au Pouvoir, on a parlé de beaucoup d’accords politiques. Même cette élection est l’émanation des accords politiques. La loi existait, tout le monde le savait. On s’est retrouvé pour mettre en place un accord qu’on a mis dans le code électoral. C’est ce qui a été voté. Mais je suis désolé, on dirait que le ministre de la Justice était dans le coma, parce que lui-même a présidé des dialogues politiques. Mieux vaut un accord politique pour régler tout ce qu’il y a comme contentieux pour la paix que de laisser les gens faire ce qu’ils veulent. Ce qui s’est passé dans cette élection est inédit. Les membres des CACV ont fait disparaitre des procès-verbaux sans explications », a déclaré Dr Fodé Oussou Fofana, le vice-président de l’UFDG.
Ce vendredi 02 mars, le ministre de la Justice Cheick Sako a tranché en disant qu’il n’y a plus de recours possible après la publication par la CENI des résultats définitifs des élections communales. Mais le chef de file des Libéraux Démocrates prévient que le prix de la paix dans le pays passe par le retour des voix volées. Ce, par n’importe quel moyen. Ceci est non négociable, a-t-il averti.
« Nous voulons par n’importe quel moyen, que ce soit par la loi ou par un accord politique, que ce qui a été volé nous soit retourné. Le prix de la paix est à ça. Ils n’ont qu’à aller demander à Monsieur Alpha Condé pourquoi il a donné des instructions. Parce qu’on voit que les membres du gouvernement n’ont pas de respect pour lui. Cheick Sako doit faire très attention avant de se mettre à raconter des histoires. Nous avons envoyé nos preuves pour montrer que nous avons été volés. On ne s’est pas levé un beau jour pour aller à la CENI, c’est parce que des instructions ont été données. Nous demandons que les résultats soient retournés, que ce soit par la loi ou par autre moyen, on s’en fiche. Le prix de la paix dans ce pays passe par ça », tranche l’opposant, indiquant que la question qu’il faut se poser est de savoir : « entre celui qui vole et celui qui est volé, qui viole la Loi ? ».
« Si ce qui est volé n’est pas retourné, il n’y aura pas d’installation des chefs de quartier, il n’y aura pas de mairie. C’est le prix à payer. C’est non-négociable », a-t-il martelé.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 3 mars 2018 15:04
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