Labé : Plus d’une centaine de bâtiments dans le collimateur du patrimoine bâti à Tata 1

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LABE- L’opération d’identification et de récupération des domaines supposés appartenir à l’Etat se poursuit dans la commune urbaine de Labé. Après Nadhel ou une cinquantaine de bâtiments ont été identifiés, c’est le quartier Tata 1 qui a reçu la visite surprise de la mission qui dirige cette opération controversée engagée par la junte.


Les services du patrimoine bâti étaient accompagnés par une équipe mixte des services de sécurité ont mis des croix sur tous les bâtiments situés dans les rayons de la cité de l’air. Certains bâtiments sont en chantier d’autres ont été récemment construits. Plus de cent bâtiments sont concernés dans ce secteur du quartier Tata 1 abritant l’aviation militaire. Certains citoyens sont presqu’assommés. C’est le cas de ce fonctionnaire à la retraite, qui est en location dans un des bâtiments cochés depuis 2009.

« Spontanément nous les avons vu débarquer dans le secteur, ils ont commencé d’abord par la cité de l’air. Il y avait deux bâtiments construits là-bas, ils ont mis des croix dessus. Ensuite, ils sont descendus vers le collège Tata, puis ils ont longé la route qui va vers l’aéroport. Tous les bâtiments qui se trouvaient dans ce carré-là, ont été cochés. Alors, c’est ainsi qu’ils sont remontés jusqu’à notre niveau.  A leur arrivée, ils ont assuré qu’il n’y a pas de brutalité et qu’ils sont venus uniquement pour identifier les domaines de l’Etat. Alors nous leur avons souhaité la bienvenue, ils se sont mis en activité, ils nous ont demandé qui était le propriétaire, depuis quand nous sommes là, ils ont coché tous les bâtiments qui devraient être cochés.

Depuis 2009, j’occupe ce bâtiment là en location (…) son propriétaire a été directeur national du SNAPE… J’ai demandé à un camarade qui était dans la mission, si on allait démolir tous ces bâtiments. Celui-ci m’a répondu que leur mission se limite à l’identification et à la récupération. Quant à la démolition éventuelle, il n’en savait rien », a confié Alpha Oumar Diallo, professeur à la retraite que nous avons trouvé dans une cour.

Elhadj Abdoulaye Kèrel Barry habite ce secteur depuis 1984. Interrogé, il soutient avoir légalement acquis la parcelle qu’il a exploitée depuis ce temps. Tous ses enfants sont nés dans cette concession.

« Depuis 1984 je suis là, c’est la deuxième fois qu’ils viennent cocher mon bâtiment après le régime de Dadis. Je n’étais pas à la maison à leur arrivée, ils ont coché tous les bâtiments, sous prétexte que c’est une zone réservée. Ils ont demandé à mes enfants de me dire de mobiliser mes papiers concernant la parcelle pour les envoyer au camp. J’ai acquis le domaine légalement, ils ont mis en vente j’ai acheté il y’a même les bornes, ils n’ont pas dit si nous allons quitter ici ou pas », précise le sexagénaire, la voix étreinte par la tristesse et l’inquiétude.

Le président du conseil de quartier a passé le message à l’ensemble de ses citoyens concernés par ces opérations. Ils sont invités à se présenter au Camp Elhadj Oumar Tall le vendredi 13 mai 2022 munis de leurs documents.

Affaire à suivre…

 

Thierno Oumar Tounkara

Pour Africaguinee.com

Créé le 7 mai 2022 15:04

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