Labé-lutte contre le Covid et Ebola : Search for common ground outille des jeunes sur la gestion des rumeurs…

Search for common ground outille des jeunes sur la gestion des rumeurs

LABE-Depuis le 15 Avril 2021, l'ONG Search for Common Ground a lancé un projet intitulé ‘’appui à la gestion des rumeurs, diffusion des informations fiables et au renforcement de la cohésion sociale dans le contexte à la réponse à la COVID-19 et Ebola".


D'une durée de (9) mois, ledit projet est financé par l’union européenne. Ses zones d’interventions sont la capitale Conakry, Labé (Moyenne-Guinée), Kankan (Haute-Guinée) et N'Zérékoré (Guinée forestière).

L’objectif du projet est contribuer à la diffusion d’informations fiables et crédibles autour de la COVID-19 et Ebola mais aussi de renforcer la collaboration entre les acteurs impliqués dans la lutte contre ces maladies qui sévissent en Guinée. C'est dans cette optique que des séries de formation sont organisés dans les zones cibles afin d’inculquer la culture de la gestion des rumeurs. A Labé, 15 participants ont été suffisamment outillés sur ces thèmes pendant trois jours en collaboration avec l’association des blogueurs de Guinée. Des jeunes leaders des fédérations des clubs de paix de Labé et Pita, mais aussi des Web activistes ont bénéficié de cette formation pendant trois jours. Fanta Conté, cheffe de projet UE Covid Ebola à Search for Common Ground revient sur l'objectif du projet.

« Nous voulons beaucoup plus aider les autorités, les communautés à lutter contre les rumeurs qui circulent autour de la COVID-19 mais aussi autour d’Ebola. Que ça soit sur les réseaux sociaux ou au niveau communautaire. Pour atteindre cet objectif, il faut impliquer les jeunes. D’où la tenue de cet atelier qui vise à renforcer les capacités des jeunes leaders des fédérations des clubs de paix de Labé et Pita. Il y a aussi des web-activistes qui évoluent dans la région de Labé et Pita pour qu’ils nous aident dans l’identification des rumeurs, à les analyser mais aussi à proposer des solutions.  Ils doivent aussi aider à déconstruire ces rumeurs. Comme vous le savez, en période de pandémie ou d’épidémie, les rumeurs foisonnent partout et cela impacte négativement la stratégie de lutte mise en place par les autorités sanitaires.

Pour ne pas aller dans la généralité, on s’accentue dans la gestion des rumeurs. Une fois ce combat acquis, facilement les populations adhèrent à la riposte contre les maladies. C’est l’objectif global de l'atelier qui vient de se tenir à Labé. Nous voulons que les jeunes soient mieux outillés pour identifier les rumeurs afin de rendre un service utile à la communauté à travers les bonnes informations. Après cette formation, des cellules de veille sur la gestion des rumeurs et d’alerte seront mises en place ici à Labé et à Pita. Durant tout le projet, elles vont travailler pour identifier les rumeurs et faire des propositions pour aider la communauté et les autorités », a expliqué madame Fanta Conté, cheffe de projet UE Covid Ebola à Search for common ground.

Le président de ABLOGUI (association des blogueurs de Guinée), l’un des maitres formateurs a apporté des précisions sur les modules de formations. Alpha Diallo a aussi exprimé leurs attentes vis-à-vis des bénéficiaires : « Cet atelier a tourné autour de la gestion des rumeurs de façon globale avec une approche nouvelle qui est basée sur la déconstruction des rumeurs, les fakenews, les infox etc. Dans les modules de formation, il était question d’expliquer  aux participants qu’est-ce qu’une rumeur, une désinformation, une me-information. Leur expliquer comment les repérer, comment les distinguer pour ne pas tomber dedans. La seconde phase, c’est comment les déconstruire. On leur a donné des outils numériques à cet effet (…) Ces jeunes participants  sont des acteurs des différentes communautés, ils vont évoluer en veille dans les prochains mois pour veiller autour des rumeurs  sur l’épidémie Ebola ou la pandémie Covid-19. En retour, ils donneront des informations vraies et vérifiées.

Attentes…

La première chose qu’on attend d’eux, c’est de mettre en place  des comités de veille dans les communautés pour recueillir toutes les rumeurs, qu’elles soient numériques ou communautaires dans les quartiers, suivis de réponses  et d'actions concrètes. Nous avons au moins eu la chance d’avoir des participants plus ou moins informés qui sont des jeunes actifs et engagés mais qui manquaient peut-être parfois de ressources ou de compétences pour notamment vérifier l’information… Je pense qu’ils sont édifiés, désormais ils seront là pour contrer les fausses informations », précise Mamadou Alpha Diallo.

Doussou Condé vient de la fédération des clubs de paix de Pita. Elle a été suffisamment outillée sur comment détecter les rumeurs et les gérer en période d'épidémie ou de pandémie. Elle témoigne tout en saluant et remerciant les initiateurs de ce projet : «  Il faut saluer les initiateurs de ce projet parce que j’avoue nous vivons dans une société où la rumeur prend plus de l’ampleur que les réalités. La rumeur joue beaucoup sur la communauté. Nous sommes conscients aujourd’hui, s’il y a une maladie qui sévit, c’est les rumeurs qui conduisent au chaos. Donc, la gestion des rumeurs est très importante. De mon côté, j’ai beaucoup appris, j’ignorais comment distinguer la rumeur de la bonne information, les intox, les fakenews. Nous sommes outillés comment les identifier, les analyser puis à les gérer dans le bon sens. Une fois de retour de à Pita, je sais comment m’y  prendre et je serais en mesure de partager l’apprentissage acquis ici à Labé avec Search for common Ground. Ça permettra d'éviter à tout le monde d'être le relais des rumeurs sur la toile. Nous irons désormais à la source parce que nous savons détecter le vrai du faux », déclare Doussou Condé.

Mamadou Mouctar Diallo, membre du club de paix communal de Labé sort heureux de cette formation qui s’est tenue pendant trois jours. Il explique : « Pendant ces trois jours de formation avec search for common ground, nous avons été suffisamment édifiés sur la déconstruction des rumeurs. C’est un projet qui concerne les épidémies et les pandémies en Guinée. Le cas qui nous a réunis  est basé sur le coronavirus  et Ebola. Nous nous sommes rendu compte que les rumeurs sont des facteurs  qui poussent les populations à la réticence que ça soit pour les vaccins ou la reconnaissance de l’existence des maladies. A  travers cette formation, nous pouvons désormais identifier les rumeurs sur les réseaux sociaux, qu'il s’agisse des images truquées ou montées. Nous serons des activistes qui contribuerons à mettre fin aux rumeurs  afin  de faire comprendre à la communauté  que c’est une désinformation. Mieux à travers cette formation, nous pouvons réagir au plus vite pour rétablir les faits afin que la bonne information passe », a assuré ce jeune leader.

Huit (8) cellules de veille et d’alerte sur la gestion des rumeurs seront mises en place dans les zones de Labé, Pita, Kankan, Siguiri, Beyla, N’zérékoré, Matoto et Ratoma. Après l'étape de Labé, l’équipe de Search for common Ground est attendue à Kankan et à N’Nzérékoré pour organiser des formations similaires.

Alpha Ousmane Bah(AOB)

Pour Africaguinee.com

Tel : (+224) 664 93 45 45

Créé le 19 mai 2021 19:53

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