La Suisse peut «limiter l’immigration à long terme»
BERNE-La Suisse n'est pas obligée d'abandonner la libre circulation des personnes avec l'UE pour mettre en œuvre l'initiative contre l'immigration de masse, estime Avenir Suisse.
Pour Avenir Suisse, la Suisse pourrait limiter l'immigration à long terme dans le cadre d'un objectif global de maîtrise du solde migratoire. Ce faisant, elle ne serait obligée de laisser tomber la libre circulation des personnes.
La Suisse pourrait ainsi décider que la population résidente ne doit pas croître au-delà d'un seuil déterminé pour 2025. Si le bilan intermédiaire à réaliser montrait que l'objectif n'est pas atteint, alors des mesures contraignantes sous forme de contingents devraient être mises en place, suggère vendredi le laboratoire d'idées de l'économie privée.
Et Avenir Suisse de donner un exemple. La Suisse pourrait ainsi se fixer comme objectif en 2015 de ne pas laisser croître la population résidente à fin 2025 au-delà de 8,84 ou 9 millions de personnes. Un premier bilan serait tiré en 2021. Si à cette date l'évolution de la population se situe au-delà du jalon défini, des contingents fixes pourraient alors être introduits afin de ne pas dépasser l'objectif initial.
Incitation à l'autorégulation
Un tel système inciterait fortement l'économie à pratiquer une autorégulation efficace et obligerait le monde politique à ne pas renforcer artificiellement l'attractivité de l'immigration. Cette approche permettrait probablement d'éviter la rupture des accords bilatéraux, mais aussi de réduire l'immigration et d'éviter une bureaucratie excessive, estime Avenir Suisse.
Selon le laboratoire d'idées, «les Suisses ne sont pas fondamentalement opposés à l'immigration, malgré le résultat de la votation du 9 février ". Au contraire, la Suisse «a bien vécu ces dernières décennies avec une immigration modérée». Les citoyens se sont prononcés à plusieurs reprises en faveur des accords bilatéraux.
Ce qui préoccupe les Suisses, c'est le rythme de la croissance de l'immigration ces dernières années. De 2002 à 2013, la population résidente a augmenté de 70'000 personnes par an en moyenne, et de même 90'000 personnes par année entre 2007 et 2013.
Source: ATS
Créé le 28 février 2014 22:48Nous vous proposons aussi
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