La réplique de Koundouno : « Les badauds sont ceux qui ont tué à Cosa…»
CONAKRY-Le Gouvernement de la transition s’est réjoui du succès qu’a enregistré, le déploiement des forces mixtes (police, gendarmes, militaires) sur le terrain dans le but d’étouffer la marche pacifique organisée par les Forces Vives ce 17 mai 2023.
Parlant du calme qui a régné dans les quartiers situés le long de l’Axe le Prince, réputés favorables aux appels à des manifestations, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a déclaré que les citoyens de cette zone n’ont pas subi de terreur dans la journée de mercredi 17 mai. « Cela prouve que lorsque ces badauds sont mis hors d’état de nuire, tout se passe très bien », a déclaré Mory Condé.
Des propos qui ne laissent pas de marbre le responsable Stratégies et Planification du front national de la défense de la constitution, entité officiellement dissoute par la junte. Pour Sékou Koundouno, « tout le monde connaît les badauds ». Les plus grands badauds sont ceux qui tuent des jeunes guinéens depuis 2010, estime l’activiste.
« Les badauds sont ceux qui ont renié leur engagement de prise de pouvoir le 05 septembre 2021 et ont trahi la confiance des militants pro-démocratie, de liberté et d’état de droit. Les badauds sont ceux qui ont tué des vingtaines de jeunes guinéens pour se maintenir illégalement et confisquer le pouvoir depuis juillet 2022.
C’est aussi ceux-là qui imposent au peuple de Guinée un chronogramme de la transition taillé sur mesure qui leur assure une dilapidation de nos ressources, ce sont ceux qui ont tué et mutilé des jeunes à la fleur de l’âge. Les badauds sont ceux qui ont tué à Kouroussa, Bambéto, Cosa, Koloma, Wanindara, Sonfonia, Hamdallaye, Gnari-Wada (…) » a réagi Sékou Koundouno.
Pour le responsable Stratégies et Planification du FNDC, si la justice guinéenne n’était pas téléguidée et instrumentalisée, elle devrait se saisir d’office des dossiers de ces « badauds » qui, d’après lui, circulent librement pendant que des familles sont endeuillées, des acteurs politiques de l’opposition et de la société civile sont empêchés de sortir du pays. « Il est inutile de parler de justice tant que ces badauds ne répondront pas devant la justice », a ajouté Sékou Koundouno.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 18 mai 2023 19:11Nous vous proposons aussi
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