L. Cissé, accidenté : « Comment j’ai été ignoré et trompé à l’hôpital Sino-guinéen… »
CONAKRY-A l’hôpital de l’Amitié Sino-Guinéenne, un citoyen affirme avoir été victime de non prise en charge et de tentative d’escroquerie de la part du personnel médical. La victime, M. Lansana Cissé Ibn Cheik, interrogé par Africaguinee.com, a déclaré avoir été abandonnée par l’équipe des traumatologues qui devaient l’opérer. Nous vous proposons son témoignage.
« J’ai été victime de négligence par le service de traumatologie de l’hôpital de l’amitié Sino-Guinéenne. En effet, j’ai fait un accident le 24 mai 2021 à Lambangni, alors que je rentrais de mon service. J’ai appelé un collègue qui m’a transporté au CMC de Ratoma. Arrivé là-bas, les médecins m’ont fait la radio et effectué les premiers soins. J’y ai passé la nuit et le matin ils m’ont dit qu’ils n’ont pas la compétence, d’aller dans les grands hôpitaux. J’ai demandé à mes amis de m’envoyer à Ignace Deen, mais ils m’ont conseillé d’aller à l'hôpital Sino-Guinéen.
Le 25 mai, je suis arrivé à l'hôpital de l'amitié Sino-Guinéenne. J’ai trouvé le Directeur ce jour et un certain Dr Camara du service traumatologie qui est venu et s’est occupé de moi ce jour-là. Ils m’ont envoyé dans la salle CD15, à l’étage. Le troisième jour les médecins sont venus me voir pour me dire que je dois être opéré, je leur ai dit que c’était la raison de ma présence dans leur hôpital et que j’étais prêt.
Le lendemain, un médecin est venu me chercher pour dire que j’allais être opéré ce jour. Je l’ai suivi, et il m’a fait rentrer dans le bloc. Ils m’ont administré l’anesthésie sous prétexte qu’ils vont m’opérer. J’ai passé 5 heures dans le bloc, au réveil je me suis retrouvé dans ma salle CD15. Ils m’ont fait croire que j’ai été opéré, et j’avais remonté l’information auprès de ma hiérarchie. Moi-même j’avais cru avoir été opéré. Mais une semaine après, j’ai commencé à m’en douter. C’est ainsi que j’ai enlevé la bande et j’ai constaté qu’on ne m’avait pas opéré.
J’ai menacé de quitter, ils m’ont dit rester calme et que la semaine suivante que j’allais être opéré. Cela a coïncidé à l’arrivée de mon beau père qui se connait avec le Directeur, il lui a expliqué mon cas, le Directeur s’est excusé. Mais puisque je n’étais pas avec eux, les médecins dudit service ont rapporté là-bas que j’ai refusé de me faire opérer, c’est devant ma femme ils l’ont dit. Finalement, ils ont plaidé mon beau-frère et lui ont promis que je serais opéré la semaine suivante, (à la troisième semaine). Mon épouse est venue me faire le compte rendu de la décision qui venait d’être prise.
La troisième semaine aussi ils ne sont pas venus. Je suis sorti de ma salle, j’ai appelé ma société d’assurance pour leur expliquer ce dont je subissais dans cet hôpital et que j’étais en train de quitter. Mais avant ça, j’étais parti rencontrer l’administrateur financier de l’hôpital, un certain Kamano, je lui ai demandé pourquoi on refusait de m’opérer ? Il m’a répondu que c’est un problème de paiement. On a vérifié le destinataire à qui a il a adressé la facture et on a constaté qu’il avait fait une erreur dans la saisie de l’adresse. Ils ont fait une facture de 9 neuf millions de francs guinéens. On a donc renvoyé la facture chez mon assureur. La société était prête à payer mais puisqu’on m’a trop fait trainer, je leur ai dit d’arrêter le paiement.
Finalement, un responsable de ma société assurance m’a recommandé professeur Mohamed Lamine Bah, médecin traumatologue qui travaille à l’hôpital Ignace Deen. J’y suis allé et c’est lui qui m’a opéré et j’ai même repris le travail » a expliqué M. Cissé.
Interrogé par un journaliste d’Afrciaguinée.com sur ces accusations, le chef de service traumatologie de l’hôpital de l’amitié Sino-Guinéenne a rejeté en bloc. Nous y reviendrons amplement sur sa version.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel: (00224) 664 72 76 28
Créé le 11 août 2021 18:42Nous vous proposons aussi
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