Kindia : des journalistes outillés en « communication de risque »…
KINDIA- Plusieurs journalistes guinéens venus de partout à travers le pays ont été outillés en communication de risque en période d’urgence dans la ville des agrumes. La formation a été organisée par l’agence nationale de sécurité sanitaire sur financement de la Banque mondiale. Cet atelier a pour objectif de doter aux participants des techniques pour faire une bonne communication de risque en cas de situation d’urgence notamment dans le domaine de la santé publique. En trois jours, les participants ont passé en revue tous les contours liés à la communication de risque
Jean Traoré, le responsable de communication de l’agence nationale de sécurité sanitaire a expliqué la portée de cette formation.
«La portée de la formation de communication de risque en période d’urgence, c’est renforcer les capacités de journalistes mais aussi des points focaux pour leur permettre à mieux mettre en œuvre la communication de risque en période d’urgence. Vous savez que les urgences n’attendent pas et lorsqu’il y a une urgence, ça veut dire aussi qu’il y a une contrainte de temps. Dans la contrainte, nous pouvons prendre beaucoup de décisions. Parfois même nous n’avons pas toutes les informations. Mais cela ne doit pas nous empêcher à communiquer. Alors c’est pour pouvoir comprendre justement les devises de la communication de risque en période d’urgence qu’on a organisé cette formation », a expliqué Jean Traoré, le responsable de communication de l’agence nationale de sécurité sanitaire.
Kadiatou Souleymane Keita, Journaliste en service à la radio nationale a livré ses sentiments après avoir participer à cette formation. « Il y a 3 mois, d’autres journalistes ont bénéficié de cette formation en communication de risque en période de crise. C’est ce qui a attiré mon attention pour m’inscrire à mon tour. Cette formation est très riche pour les journalistes, parce que le journaliste est quelqu’un que le public écoute avec toute la confiance. Alors, on doit faire en sorte que tout ce que le journaliste dise soit une information vraie et crédible. Je pense que cette formation vient appuyer nous journalistes dans cette communication surtout pendant les moments de crise », s’est-elle réjouie, ajoutant que cet atelier vient aider les journalistes guinéens dans le cadre de la communication à risque.
Pour sa part, M. Magassouba Cheick Oumar, chef unité mobilisation sociale à l’agence nationale de sécurité sanitaire a indique que cet atelier a été occasion pour l’ANSS de mettre à la portée des journalistes mais aussi des points focaux un outil très important. Il s’agit dit-il, des modèles théoriques qu’ils peuvent utiliser tant dans la collecte des informations, le traitement mais également dans la diffusion de l’information.
« C’est une façon d’apporter un appui aux prestataires de santé (…). Nous attendons de l’ensemble des participants ici, dans un premier temps c’est l’appropriation du contenu des modules déjà déroulés, faire également en sorte que leurs activités quotidiennes puissent connaitre désormais une amélioration en tenant compte de tout ce que nous venons de mettre à leur portée pour éviter les erreurs de communication afin que le message destiné à la communauté soit unique loin des rumeurs susceptibles de nous embarrasser », a lancé ce responsable de l’ANSS.
Docteur Charlotte Haba, point focal à la direction préfectorale de la santé de Mali a salué la tenue de cette formation. Elle dit sortir de la formation édifiée et promet de s’appliquer sur le terrain.
«Cette formation a permis aux participants de comprendre les messages qu’il faut véhiculer pendant une crise ou un moment inhabituel. Particulièrement de mon côté j’ai remonté mon niveau de la communication de risque. À mon retour à Mali je ferai une restitution au niveau des centres de santé et penser également à la mise en place des points focaux dans les sous-préfectures afin de disposer des informations en temps réel. Mais avant, je vais penser à partager les connaissances acquises ici pendant ces 3 jours de formation » s’est-elle réjouie
Cette formation de 3 jours a été sanctionnée par des phases pré et post test individuelles pour l’ensemble des participants où seuls les méritants auront une attestation validant la formation dans les prochains jours.
Alpha Ousmane Bah(AOB)
De retour de Kindia
Pour Africaguinée.com
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Créé le 27 octobre 2019 12:22