Keitayah (Dubreka) : Plusieurs familles sans abri après la démolition de leurs logements

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DUBREKA- Ces derniers temps le Gouvernement guinéen multiplie les mesures impopulaires, au grand dam des populations. Outre l’augmentation de la taxe téléphonique, qui est rentrée en vigueur ce mercredi 1er juillet 2015, les autorités du pays ont entamé une vaste opération de démolition des habitations privées construites, dit-on,  dans les domaines de l’Etat, a constaté Africaguinee.com.


Au quartier Keitaya, dans la préfecture de Dubréka, plusieurs habitations ont été rasées tant disque d’autres sont en sursis. Cette mesure impopulaire, est initiée par le département de l’aménagement de la ville et du territoire. Depuis le jeudi 25juin, plusieurs familles sont sans abris. Elles dorment à la belle étoile en cette période hivernale.

Au moins 214 hectares sont visés par ce déguerpissement. Le Gouvernement envisage de construire 10.000 logements sociaux sur les domaines récupérés.

Sous les décombres de son école coranique, la mort dans l’âme, madame Oumou Hawa Baldé refuse d’admettre son triste sort.

 ‘’J’ai dit au ministre Louceny Camara de prendre la clé de mon école, je lui offre cadeau. Je ne pouvais admettre perdre un tel bâtiment », a-t-elle témoigné rajoutant qu’elle s’est vainement opposée à la démolition de son école.  « Rien n’est sorti du bâtiment qui accueille environs  90 élèves apprenant  la mémorisation du saint coran », s’insurge-t-elle.

Pourtant, elle avoir acquis le domaine légalement. ‘’Sans compter les frais de construction, nous avons acheté les parcelles à plus de soixante dix millions GNF de manière légale », explique madame Baldé, qui jure de vouloir porter plainte à la justice pour être rétablie dans ses droits.

Un vieux Muézin résident depuis 1997 à Keitaya a vu sa maison s’écrouler comme un château de cartes. Amadou Sara Bah a expliqué ses peines.

 « On ne sait pas où aller. Ils ne nous ont pas laissé sortir nos bagages, tout à été détruit.  Nous avons tout perdu mais on se remet à la volonté de Dieu », s’est lamenté M. Bah.

Cette autre victime explique qu’elle venait à peine de déménager dans sa nouvelle habitation qu’elle a construite cahin-caha avec ses maigres moyens.

 « Depuis trois ans, je suis en train de me battre avec mes maigres moyens pour construire.  A un mois de mon arrivée,  la SONAPI est  venue mettre une croix rouge sur  ma maison, signifiant que c’est une zone réservée de l’Etat », rapporte Amadou Oury Diallo qui  déplore la destruction de sa maison sans avertissement.

 

BAH Aissatou

Pour africaguinee.com

Tél : (+224) 655 31 11 14

Créé le 5 juillet 2015 03:11

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