Kankan : Des gendarmes accusés de « corruption » dans une affaire de viol…
KANKAN-Le phénomène de viol fait encore légion dans la capitale de la savane guinéenne ! Cette fois-ci, ce sont des gendarmes qui sont accusés dans une affaire sordide. Et pire, ces agents ont tenté de corrompre la victime pour acheter son silence en vue d’étouffer le crime.
M.N âgée de 14 ans, a été victime d’un viol au quartier Missira précisément dans le Secteur mobile, dans la commune urbaine de Kankan.
Selon le témoignage de la victime interrogée dans la soirée de ce jeudi 27 Avril 2023, son présumé bourreau pour assouvir sa libido, l’aurait invité dans sa propre famille pour la présenter à sa maman, comme celle qu’il veut marier.
« Il m’a appelé sous prétexte que sa maman voulait me rencontrer. Arrivée à la maison, j’ai rencontré sa maman, celle-ci m’a expliqué la manière dont elle a connu ma mère. Après le jeune qui m’avait invité a dit à sa maman qu’il veut m’épouser. Directement, elle répondit qu’elle n’a aucune objection.
C’est ainsi que cette dernière est sortie nous laissant sur place. Mais quelques temps après, le jeune me dit que sa maman a besoin de moi dans sa chambre. J’ai pris le chemin pour la rejoindre. Je ne soupçonnais rien. Mais peine arrivée, je constate que sa maman n’y était pas. C’était une manière de me tromper. Il était derrière moi. Et brusquement il a fermé la porte avec force, il a commencé à me menacer avant d’abuser de moi sexuellement. Après il m’a dit que si je raconte à quelqu’un, il va me tuer », explique la victime.
Madame Mariam Nabé, la maman de la victime, accuse des gendarmes de l’escadron mobile situé auprès de l’université Julius Nyéréré de Kankan, de lui avoir retiré une somme de cent mille francs guinéens comme frais de plainte. Par la suite, ils se sont rétractés en tentant d’étouffer l’affaire.
« Quand j’ai été informée de la situation, je suis allée à l’escadron mobile pour porter plainte. Mais arrivée là-bas, le jeune qui abusé de ma fille avait son grand frère qui est un gendarme. Quand ce dernier a su que c’est son petit frère qui est concerné, des gendarmes qui y étaient m’ont directement demandé de l’argent pour les frais de la plainte. Et j’ai payé immédiatement.
Par après, ils ont commencé à me faire tourner partout. C’est ainsi quand j’ai compris leur jeu, j’ai dit que je ne vais pas laisser la situation commence ça. Directement, le grand frère du jeune m’a dit carrément qu’ils vont étouffer l’affaire et que son petit frère ne sera pas inquiété. Selon eux, j’ai refusé de négocier pour trouver une solution au problème. D’ailleurs ils m’ont dit de payer 500 cent mille pour transférer le dossier », a-t-elle relaté.
Contactés pour avoir leur version des faits dans cette affaire, les gendarmes indexés n’ont pas voulu s’exprimer sur le sujet.
Affaire à suivre !
Africaguinee.com
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