Justice : Le procès des anciens ministres Doré et Camara reporté, les raisons…
CONAKRY- Attendue ce mardi, le tribunal de Kaloum a finalement ajourné l’audience de l’ancien ministre de l’Economie et des finances, Dr Ousmane Doré et l’ancien ministre de l’agriculture, Mahmoud Camara au 6 mai prochain. Ils devraient comparaitre pour détournement de fond public de près de 1,6 millions d’euros dans l’affaire du projet coton, a constaté africaguinee.com.
Alors que le procès devait démarrer à 10 heures ce mardi, il n’a commencé qu’à 11 heures. Les deux anciens ministres accompagnés de leurs avocats se sont tous présentés au tribunal. Dès l’ouverture de l’audience, la partie civile a sollicite auprès du président de la Cour, Ibrahima Sory Tounkara, un renvoi à la huitaine pour la constitution des dossiers.
Alors que les deux avocats de la défense, pendant plusieurs minutes tenaient mordicus pour l’ouverture du débat. Maitre Mory Dombouya a insisté sur le fait que le ministère public est informé de ce genre de procès et qu’ils n’ont pris aucune disposition.
‘’Nous estimons que dès qu’il est établi que l’agent judiciaire est informé, je vous demande la poursuite des débats. On ne peut pas nous dire qu’ils n’ont pas eu accès à ce dossier ’’, affirme l’avocat.
Selon Maitre Doumbouya c’est des moyens dilatoires. ‘’L’Etat n’est pas au dessus de la loi. Ce n’est pas une question de connaissance sinon il pourrait prendre 30 minutes de suspension’’, persiste-t-il.
Pour son confrère de la défense, Maitre Amara Bangoura, c’est un désistement présumé.
Avec toutes ses explications de la défense, la partie civile tenait elle aussi à ce que le juge accepte leur doléance.
« Je ne suis pas un génie. Je n’ai aucune pièce de dossier avec moi. Je ne peux pas inventer. Je demande au renvoi pour une semaine pour que je puisse prendre connaissance du dossier. L’état est la première victime dans ce dossier parce qu’il s’agit d’un détournement de fond public », s’est défendu maitre Zomy Togba.
Après avoir entendu les antagonismes, des deux parties, finalement le juge a accepté la demande de renvoi de l’audience au 6 mai 2014 pour que l’Etat puisse prévaloir les moyens de défense dans cette affaire.
Au cours du premier procès de ces deux anciens hauts responsables de l’Etat sous le gouvernement de large consensus, le tribunal a condamné à cinq ans de prison avec un mandant d’arrêt contre eux. Ils ont fait appel et ont nié les faits qui leur sont reprochés.
Affaire à suivre…
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
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Créé le 29 avril 2014 16:55
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