Jacob Zuma rembourse près de 500 000 euros à l’Etat sud-africain
Le président sud-africain Jacob Zuma a remboursé à l’Etat près de 500 000 euros d’argent public dépensés pour des travaux d’aménagement dans sa résidence privée, à l’origine d’une vive controverse dans le pays, a annoncé, lundi 12 septembre, la présidence.
« Le président Zuma a versé la somme de 7 814 155 rands (480 000 euros) à la Banque centrale sud-africaine, comme l’avait ordonné la Cour constitutionnelle dans l’affaire de sa résidence privée de Nkandla », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
En mars, la plus haute instance judiciaire du pays avait jugé que le président Zuma avait violé la Constitution en refusant de rembourser une partie des travaux engagés sur deniers publics dans sa résidence privée de la province du KwaZulu-Natal (est), dont la construction d’un poulailler et d’une piscine.
La Cour avait estimé que ces aménagements, évalués par le ministère des finances à un peu plus de 7,8 millions de rands, ne pouvaient relever de la sécurité du chef de l’Etat, ainsi qu’il le prétendait.
Selon la présidence, la somme remboursée par M. Zuma a été financée par un prêt immobilier. Le ministère des finances a confirmé de son côté avoir été remboursé.
Une piscine contre les incendies
Cette affaire dite de Nkandla est devenue pour l’opposition sud-africaine le symbole de la corruption généralisée qu’elle reproche au président et au Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir depuis 1994, et la fin officielle du régime de l’apartheid.
En 2014, un rapport de la médiatrice Thuli Madonsela avait estimé que le président avait « indûment bénéficié » d’une partie des travaux de rénovation de sa résidence privée, dont le total s’élevait à 216 millions de rands (envion 20 millions d’euros de l’époque) financés par les contribuables sud-africains.
Une enquête ordonnée par M. Zuma avait riposté en concluant que sa piscine était en fait une réserve d’eau en cas d’incendie.
L’ANC a subi un échec cinglant lors des élections locales d’août en perdant pour la première fois le contrôle de grandes villes comme Johannesburg, Pretoria et Port-Elizabeth.
Cette cuisante défaite a nourri l’agitation au sein de l’ANC entre défenseurs et adversaires de M. Zuma, mis en cause dans plusieurs affaires de corruption.
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