Irrégularités lors des législatives: le gouvernement guinéen prend acte…
CONAKRY- Pendant que l’opposition guinéenne insiste sur l’annulation du scrutin du 28 et que la communauté internationale relève des ‘’irrégularités’’, le gouvernement guinéen pour sa part, dit avoir pris ‘’acte’’ des dernières observations faites par ceux qui accompagnent le processus électoral, a appris Africaguinee.com.
« Il s’agit pour nous aujourd’hui en tant que gouvernement de prendre acte des dernières observations faites par ceux qui nous accompagnent », a entamé Damantang Albert Camara, porte-parole du gouvernement guinéen, lors d’un point de presse.
Selon lui, les autorités guinéennes ont noté avec ‘’satisfaction que la communauté internationale continue à nous accompagner par ses conseils et ses recommandations dans ce processus’’. Par ailleurs, ajoute-t-il, « nous sommes sûre d’avoir des partenaires qui valideront avec nous ce processus électoral ».
Anomalies et manquements : mise au point d’Albert Damantang !
Le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, se référant à la dernière déclaration de la communauté internationale dit avoir fait un certain nombre de constats :
Le premier, indique le ministre Damantang, « c’est que de manière générale, des anomalies et des manquements ont été identifiés par nos partenaires dans huit circonscriptions électorales. Ce qui nous laisse supposer que dans les trente autres, on peut estimer légitimement que les choses se sont correctement passées ».
S’agissant du deuxième constat, le ministre relève : « sur ces huit circonscriptions identifiées, sur lesquelles il semble qu’il y a eu des problèmes, des anomalies, des dysfonctionnements, et des manquements, il y en a deux où le RPG a été gagnant à l’uninominal, deux où c’est l’UFDG qui a gagné et quatre qui concernent l’UFR », rappelle-t-il, précisant qu’indépendamment à ces circonscriptions, « il y en a d’autres que des anomalies mineures ont été relevées, mais celles qui font l’objet de loi aujourd’hui sont ces huit circonscriptions ; c’est le RPG qui a été le premier à dénoncer ces nombres d’anomalies, avant même que les résultats ne commencent à être publiés par la CENI. Nous avions au lendemain du scrutin, commencé à dénoncer un certain nombre d’actes, qui, pour nous étaient non seulement de nature à détourner la crédibilité du scrutin dans ces zones là, mais surtout, étaient au détriment du RPG arc-en-ciel », a estimé le porte-parole du gouvernement.[IMG2]
Donc, pour lui, le gouvernement est en phase avec la communauté internationale et l’opposition pour « ne pas accepter que les résultats soient détournés de leur objectif ».
Cas de Nzérékoré !
« Aujourd’hui, nous avons des résultats sur Nzérékoré qui concernent environ 70 000 électeurs (…) sur ces résultats, nous avons 30 000 environs, avec une tendance qui nous (RPG Arc-en-ciel, ndlr) mène en avant. Mais nous notons par ailleurs qu’il y’en a 185 bureaux de vote qui ont été annulés, qui nous laisse croire que cette annulation de ces cents et quelques bureaux de vote est à notre détriment », dénonce le porte-parole du gouvernement guinéen.
Pour Damantang Albert Camara, ces anomalies concernent le RPG au même titre que les autres partis politiques engagés. « Nous en sommes les premières victimes et nous entendons également exercer toutes les voies de recours pour que les anomalies soient corrigées », a-t-il assuré.
Recommandations de la communauté internationale
Parlant des conclusions de la communauté internationale à l’endroit de la commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’établissement d’un ‘’rapport circonstancié de toutes ces anomalies’’, le ministre dira que son la mouvance est en ‘’phase de cette recommandation’’. « Il s’agit d’être pour nous légaliste, et de respecter les lois prévues par le contentieux électoral pour régler un certain nombre d’anomalies. Dans ces perspectives là, nous sommes toujours dans l’incompréhension par rapport à ces demandes d’annulation».
Pour terminer, Albert Damantang Camara a affirmé que le gouvernement est confiant dans ‘’l’ensemble du processus’’. « Nous souhaitons que très vite la CENI tâchera pour permettre éventuellement à la cour suprême de décider, et que les votes des guinéens soient respectés, aussi bien dans le fond que dans la forme », a sollicité le porte-parole Damantang Albert Camara.
Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 9 octobre 2013 21:17Nous vous proposons aussi
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