Insécurité routière : Mamou, nouveau refuge des « coupeurs de routes » ?

Gare routière de Mamou

MAMOU-Située en moyenne Guinée, Mamou la ville carrefour fait face à un fléau d'insécurité d'une ampleur inédite. Livrés à la merci des bandits de grand-chemin qui dictent leur loi, même pendant la journée, plusieurs citoyens de cette agglomération cosmopolite souffrent le martyr.


Les attaques nocturnes et diurnes se multiplient au grand dam des victimes et au vu au su des autorités. Ces derniers temps, il ne se passe pas une semaine, sans qu'une attaque à main armée ne soit signalée. Chez les populations, c'est l'incompréhension mêlée de résignation. D'autant plus que ces attaques, sont opérées pendant la journée et dans la commune urbaine. Mieux, à proximité des barrages, qui se comptent par dizaine le long de la N°1. Comme ce fut le cas ce lundi 28 Décembre 2020. Un véhicule de transport en commun a été stoppé à Doumkiwal situé à 5 km de la ville, les passagers dépouillés de tout.

Les assaillants profitent du mauvais état de la route pour sévir. Ils viennent souvent sur des motos, armés de PMAK et somment les chauffeurs de garer, en faisant des sommations. Ceux qui n'obtempèrent pas, ils n'hésitent pas à ouvrir le feu sur les roues ou à même à tirer sur le chauffeur. Il y a deux semaines, trois citoyens ont été tués dans une attaque, menée par des coupeurs de route. La situation inquiète les citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer.

"Je venais de Kissidougou pour Mamou. C’est dans la commune urbaine ici à Dounkiwal que les bandits sont venus sur une moto en tirant à l’air. Ils nous ont mis au respect et ont déchiré les bagages. Ils ont fouillé les gens. Ils ont volé tout ce qu’on avait sur nous y compris des téléphones. Personne n’a été blessé, mais on dénué de tout", explique une victime.

Cet ingénieur d'une entreprise locale évoluant à Labé, revenait d’une mission à Kissidougou lorsque leur véhicule a été attaqué, par des hommes qui n'étaient même pas cagoulés.

"Les hommes qui nous ont attaqués n’étaient pas encagoulés. Et ces gens qu’on a vu là sont nos frères, ils ne sont pas loin de nous ici. Et pire, là où on nous a attaqués, se trouve un barrage à 500 mètres. Les bandits avaient tirés en l'air, les agents ont entendu. Ils nous ont mis par terre avant de faire tout ce qu’ils veulent, en prenant tout leur temps", dénonce cet ingénieur.

Dans la nuit du samedi à dimanche 27 décembre, un autre braquage similaire avait eu lieu à Bouloukountou sur la nationale Mamou Kindia. Là, les assaillants ont blessé le chauffeur par balle avant de le dépouiller.

Les braqueurs et autres coupeurs de route s'adaptent à la nouvelle donne. Voyant que les chauffeurs de transport en commun ne roulent pas la nuit, ils opèrent dans la matinée ou même en milieu de journée. La semaine dernière, c'est au petit matin (6h) qu'une l'attaque qui s'est produite à Petel dans la commune urbaine de Mamou. Plus de cent millions ont été emportés par les assaillants.

Habib Samaké

Correspondant régional d'Africaguinee.com

A Mamou

Créé le 1 janvier 2021 12:39

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