Inondations à Dar-es-salam : « On était obligé de sortir par le plafond pour se sauver…»

CONAKRY- Les fortes averses qui ont arrosé la capitale guinéenne dans la nuit du vendredi à samedi 1er juillet 2023 ont causé assez de dégâts au quartier Dar Es Salam. Là, de nombreuses familles ont été victimes d’inondations.

Il n’y a pas eu de pertes en vies humaines mais le pire a été évité de justesse. Les sinistrés que nous avons interrogés ce samedi sont sous le choc. Ils ont tout perdu.

Selon cette victime que nous avons interrogée, c’est aux environs de 00h à 1h du matin que l’eau a envahi leurs concessions et a fait plusieurs dégâts.

« C’était aux environs de 00h à 1h du matin que la pluie a commencé. D’habitude, quand il y a pluie, on reste dans la maison. Ce qui s’est passé cette fois est une première. La clôture est tombée à cause des torrents d’eaux qui se sont déversés vers nos quartiers. Dans le salon, l’eau nous prenait jusqu’au cou. On était obligé de sortir par le plafond et le toit, parce que la porte était bloquée. Heureusement qu’il n’y avait pas le courant, sinon, les dégâts auraient été plus graves. On n’est pas à date, en mesure de dire ce qu’on a perdu exactement. Dans la maison, l’eau était montée jusqu’à plus d’un mètre. Tout ce qu’il y avait a été inondé « , a expliqué Morlaye Camara, une des victimes.

Pour sa part, Mme Camara Aissata, une autre victime affirme avoir tout perdu dans cette inondation. « On a perdu tout ce qu’on avait dans la maison, les télévisions, les congélateurs et même les habits. Le mur de la clôture a cédé après seulement 30 minutes de pluie. Nous ne connaissions pas des inondations dans ce quartier, en tout cas, de cette façon. Ils ont construit 4 bâtiments derrière les rails, c’est ce qui bloque l’évacuation normale de l’eau » a-t-elle indiqué.

Fanta Soumah, une autre victime a lancé un appel au président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya de venir en aide.

« Moi, ma maison est complètement détruite. Je n’ai pas là où aller. C’est pour cette raison que nous demandons au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya de nous venir en aide. Sinon aujourd’hui nous allons passer la première nuit à la belle étoile », a lancé cette autre victime.