Guinée:Des émissaires d’Alpha Condé à Coyah pour situer les « responsabilités »

COYAH-Suite aux violentes manifestations enregistrées à Coyah entrainant de nombreuses pertes en vies humaines et des blessés, le président Alpha Condé a dépêché des émissaires dans cette préfecture située aux portes de Conakry. L’objectif de cette mission présidentielle était de s’en quérir sur ce qui s’est réellement passé et situer les responsabilités. Des enquêtes ont été ouvertes, a appris Africaguinee.com auprès du préfet Barboza Soumah muté hier à Dabola après ces troubles qui ont fait cinq morts.
« Depuis hier, les enquêtes sont ouvertes, il y a une mission présidentielle qui est venue ici. Les responsabilités seront situées. L’autopsie a été faite et l’hôpital va nous livrer les résultats. Les enquêtes vont être menées, chacun répondra de ses responsabilités », a confié le préfet Ibrahima Barboza Soumah.
Pour l'instant aucun bilan officiel n'est fourni par l'autorité locale sur le nombre de morts et de blessés. Toutefois, le désormais ex-préfet de Coyah a exprimé des regrets sur ce qui s’est passé. Selon lui tout cela aurait pu être évité.
« Nous sommes dans un Etat de droit. Nous n’allons pas à l’encontre des lois que nous avons votées. Même les forces de sécurité qui sont là regrettent ce qui s’est passé. Nous avons fait aujourd’hui, des prières pour que plus jamais il y ait des affrontements à Coyah. (….) Nous le ressentons tous, même les meneurs de ces mouvements n’ont pas prévu ce qui s’est passé. S’ils savaient que ça allaient dégénérer comme ça, ils n’allaient pas organiser ce mouvement », selon le préfet.
Ibrahima Barboza Soumah défend les autorités d’avoir orchestrées ces violences. « Les autorités que nous sommes que Dieu nous en garde. Les citoyens pour lesquels on se dit fier de diriger, on ne peut être la cause de la perte de leur vie. Parce qu’on ne peut pas gérer des cimetières ni des cadavres. Aucune autorité ne se livrera à une telle pratique. Tout le monde regrette les morts, les blessés et les dégâts matériels causés par ces mouvements », a indiqué Barboza Soumah.
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
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