Guinée: Vers l’interdiction des manifestations de rue ?

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CONAKRY- Alors que l’Opposition guinéenne annonce la reprise des manifestations politiques à la fin du mois de ramadan, de nouvelles lois proposées par le Gouvernement, visant à interdire les contestations populaires, [dans certaines conditions] pourraient être adoptées très prochainement par le Parlement guinéen. L’Opposition craint que ces dispositions ne soient invoquées pour interdire ou réprimer des manifestations pacifiques.


Il s’agit par exemple du projet de loi sur le nouveau code pénal. L’article 628 du ce code stipule : « il est interdit sur la voie publique ou dans un lieu public tout attroupement armé ou non armé qui pourrait troubler la tranquillité publique (…) Les représentants de la force publique appelés en vue de dissiper un attroupement peuvent faire usage de la force, si des violences ou voies de fait sont exercés contre eux ou s’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ou des postes et personnes dont la garde leur est confiée ».

Cette disposition inquiète l’opposition qui dénonce une mesure liberticide visant à restreindre les libertés des citoyens. Elle invoque l’article 10 de la Constitution qui donne le droit aux partis politiques de manifester.

 « L’article 10 de la constitution donne le droit  aux partis politiques de manifester.  Il        (Président Alpha Condé, ndlr) trouve une astuce pour  empêcher les manifestations.  Si demain, les forces de l’ordre et militants du RPG arc-en-ciel viennent infiltrer une manifestation considérée comme pacifique, dans l’esprit de la loi de Monsieur Alpha Condé, ce sont les organisateurs qui doivent répondre. Il fait des propositions de lois qui vont restreindre les libertés des citoyens », dénonce le vice-président du principal parti d’opposition, Dr Fodé Oussou Fofana, interrogé par un de nos reporters.

Le Président du Groupe Parlementaire des Libéraux démocrates promet que sa mouvance politique votera contre l’adoption de ces projets de loi. « Je garantie en tant que président de groupe parlementaire, ces projets de lois ne passeront pas ici. Parce que nous ne voterons pas. Heureusement nous avons une minorité de blocage », a soutenu Fodé Oussou Fofana. 

En juin 2015, une loi polémique autorisant les forces de maintien d’ordre à faire usage d’arme à feu, a été votée par le Parlement guinéen. Amnesty International avait à l’époque interpelé les autorités guinéennes sur les risques de promulguer une telle loi.

 

BAH Aissatou

Pour africaguinee.com

Tél : (+224) 655 31 11 14

 

 

Créé le 30 mai 2016 17:08

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