Guinée : une décision du gouvernement passe mal chez certains citoyens…

Alpha Condé et son premier ministre Kassory Fofana

KANKAN-La décision du gouvernement guinéen interdisant la vente du carburant sur le "marché noir" suscite "désapprobation, indignation et incompréhension", chez de nombreux citoyens, à travers le pays.


Et pour cause : des milliers de personnes vivent de ce marché parallèle. Sans compter que le pays ne dispose pas de stations-services suffisant pour se ravitailler partout en carburants. Hormis Conakry, les capitales régionales et quelques préfectures, on ne trouve pas de stations d'essence. D'où l'incompréhension.  

Cette mesure manifestement très impopulaire prise par le ministère de la sécurité et de la protection civile, passe mal. Dans la commune urbaine de Kankan, cette interdiction ne fait de la joie au sein de la population de Nabaya. Bon nombre de citoyens rencontrés n'approuvent pas cette interdiction, d'après le constat fait par notre correspondant.

« Vraiment cette interdiction est mal venue. C'est sur les marchés noirs que nous nous approvisionnons en carburants. Donc qu'on nous laisse tranquille ! D'ailleurs au marché noir le litre d'essence est toujours complet. La quantité est respectée alors dans les stations-services des fois on te trompe. Cette décision n'a pas de sens », lâche Oumar Diallo, un citoyen rencontré au centre-ville de Kankan.

Quant à Joseph Sovogui, étudiant à l'Université Julius Nyerere de Kankan et vendeur de carburant au marché noir, il prévient que l'application de cette décision est impossible.

« Moi je trouve que cette interdiction a prise peut-être sous l'effet de la colère. Sinon c'est impossible d'interdire ce marché. Nous prenons le litre 9000 GNF à la station que nous vendons en raison de 95000Fg. Nous tirons un petit bénéfice, nous vivons de ça. Mieux, il y a certains qui achètent le demi-litre ici, à la station ils ne le font pas. Cette décision ne va pas nous empêcher de faire notre travail”, prévient l'étudiant.

A noter que, dans les différentes artères de la commune urbaine de Kankan, la vente du carburant au marché noir continue de plus belle sans crainte. L'interdiction est foulée au sol. Ce n'est pas le cas à Conakry, la capitale où de nombreux citoyens ont été interpelés, leur marchandise saisie.

A suivre…

 

Facely Sanoh, depuis Kankan

Pour Africaguinee.com

 

Créé le 7 novembre 2020 10:01

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes: ,

TOTAL

ECOBANK

UNICEF

LONAGUI

LafargeHolcim

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)