Guinée : Un député s’attaque aux propos d’ Alpha Condé…

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CONAKRY- Un député de la République s’est attaqué aux déclarations du Président Alpha Condé lors de son séjour dans la capitale de la région forestière. Dans une note qui a été transmise à notre rédaction, l’élu de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement, Holomo Koni Kourouma a dénoncé des propos tenus par le Chef de l’Etat qui terrorisent selon lui les populations de la localité de Kenema.


Merci de lire la note ci-dessous…

 

Nous avons appris avec une vive préoccupation les déclarations du Président de la

République lors de son séjour à Nzérékoré relayées par un media en ligne : « Tous ceux qui voudront mettre de la pagaille comme ceux qui sont dans la Forêt de Kerema auront à faire avec l'Etat. On n'acceptera pas l'impunité et l'Etat va montrer sa présence ».

A date, aucun commencement de preuve n'a pu être apporté pour étayer ces graves propos. Si preuve il n'y a pas, la responsabilité commande à tous et, particulièrement aux autorités de s'abstenir de répandre de dangereuses rumeurs.

Si preuve il y'a, une démarche digne d'un état de droit aurait été de faire interpeller ces « fauteurs présumés de troubles » et de les présenter devant un juge le tout dans le respect de la légalité.

A ce propos, il faut signaler que depuis près d'un mois, deux citoyens guinéens Dogus Théa et

Kalas Honomou ont été interpellés par la gendarmerie à Nzérékoré, transportés à Conakry sans que ni leurs familles, ni leurs avocats ne puissent les voir et, gardés en toute illégalité au

PM3 pour des motifs inconnus à ce jour. Une telle démarche est absolument illégale car ces citoyens devraient être déférés devant un juge ou purement et simplement relâchés à l'expiration de la durée légale de la garde à vue. Mais encore une fois, le régime en place montre son mépris pour le respect de la loi et maintien illégalement en détention des citoyens.

Une déclaration qui terrorise les populations

Suite à ces déclarations, les populations terrorisées de Kerema et environs vivent dans la peur de voir leurs villages se transformer en théâtre de violations graves et massives des droits de l'homme, d'occupation militaire ou de massacres.

En effet, ces populations, conscientes du passé de violations graves et répétées des droits de l'homme sous ce régime, lors d'opérations supposées de maintien de l'ordre comme àZogota,

Womey et Diecké craignent légitimement que les forces de défense et de sécurités ne saisissent le prétexte que leur offre le Président de la République pour assimiler leur champs à des nids de fauteurs de troubles et justifier une situation à la Zogotaou à la Womey.

Halte à la stérile politique d'intimidation

Nous percevons clairement que face à l'incapacité du pouvoir en place de convaincre la grande majorité des habitants de la région forestière en raison de sa politique de mépris, face aux évènements récents comme la marche des femmes, le pouvoir, faute d'argument opte pour l'intimidation, la politique de la terreur en vue d'inhiber les libertés. Nous rappelons à tous et particulièrement aux autorités que dans la perspective des élections présidentielles et locales, l'intimidation comme arme de campagne politique est devenue infructueuse et qu'ils ont mieux à se pourvoir en faisant face aux préoccupations pressantes et réelles.

 

Holomo Koni Kourouma

Créé le 27 mai 2015 12:25

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