Guinée : Quand Ebola fait le ‘’bonheur’’ des vendeurs de seaux et de robinets à Conakry…

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CONAKRY-Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit l’adage populaire. L’avènement de l’épidémie hémorragique à virus Ebola en Guinée n’a pas fait que des malheureux. Si plusieurs familles pleurent la perte des proches, amis ou connaissances, dû au virus Ebola, d’autres ne s’en réjouissent pas mais en tirent profit. C’est à l’image de certains commerçants qui ont vu leurs chiffres d’affaires  augmenter depuis la déclaration de l’épidémie, Africaguinee.com.


Parmi les mesures sanitaires édictées par OMS (l’Organisation mondiale de la Santé) pour éviter la contamination du virus Ebola d’une personne à une autre, figure le lavage des mains à l’aide de l’eau chlorée. Cette mesure semble avoir a porté bonheur aux vendeurs de robinets et de seaux, qui ont vu leur business nettement bouger depuis que le l’hôte indésirable, le virus Ebola a posé son venin en Guinée.

« Il y’a une très grande différence entre avant l’arrivée d’Ebola en Guinée et aujourd’hui’’, soutient ce vendeur de robinets, rencontré au marché Madina.

Avant, dit-il, je vendais peu avec un bénéfice assez raisonnable, mais aujourd’hui, je vends beaucoup, avec moins de bénéfice. Avec le cumul et l’accélération de la vente, la rentabilité est plus conséquente qu’avant. Je gagnais un bénéfice supérieur à celui d’actuel sur chaque unité mais je vendais aussi moyen de robinets. Je gagnais  entre 2 000 à 3000 fg d’intérêt par unité. Par contre, pendant cette période d’Ebola je vends beaucoup plus de robinets avec un intérêt qui varie de 1500 à 2000 fg par unité.  Le mois passé j’avais vendu plus de mille (1000) pièces’’, laisse-t-il entendre.

 Contrairement aux semaines précédentes, aujourd’hui  la commande a beaucoup baissé avance-t-il. ‘’La semaine dernière j’avais vendu juste 20 robinets. Je vends un robinet à 20 000 fg. Mes clients sont les ONG et parfois les enseignants ; »  nous a-t-il confié, avant d’ajouter : « Quand  certains clients achètent les robinets, c’est nous-mêmes qui les fixons sur les seaux pour eux moyennant une modique somme. D’autres par contre,  il suffit de leur expliquer comment le fixage se fait et ce sont eux-mêmes qui le font », explique-t-il.

Une façon pour nous de contribuer à la lutte contre l’épidémie Ebola…

Mamadi Keïta un autre vendeur de robinet, explique: « Actuellement nous achetons les robinets moins chers qu’avant dans les magasins. Ce qui fait que nous avons baissé aussi les prix  à notre niveau. Avant on pouvait vendre un robinet jusqu’à 25 000 francs guinéens, mais aujourd’hui nous vendons à 20 000 francs guinéens. Une façon pour nous de contribuer à la lutte contre l’épidémie. Parfois nous avons des commandes de 10 à 20 robinets par les vendeurs de seaux ou autres.  Auparavant, je vendais rarement 2 robinets par jour (mais aujourd’hui ça s’est amélioré). Nous achetons un paquet à 204 000 fg à raison de 18 000 fg l’unité ;»  explique le vendeur.

Ibrahima Sory Bah vendeur de seaux, a laissé entendre qu’il vendait moins de seaux  avant l’avènement de la maladie. Mais depuis que la maladie d’Ebola a été déclarée en Guinée, la donne a changé positivement pour lui. «  Le mois dernier par exemple, je vendais environs cent seaux par semaine. J’avais eu assez de commandes. Je vends les seaux de 40 litres sans robinets à  30 000 fg  et à 70 mille avec le robinet.  Pour les seaux de 100 litres, je vends à 110.000 GNF avec le robinet fixé et à 80 000 fg le seau simple. Les seaux de 50 litres sont vendus à 60 000 fg et à 80 000 fg avec le Robinet ; » a détaillé M. Bah avant de préciser que la tendance  du marché commence à varier depuis quelques jours.

 

Fatoumata Keïta

Pour africaguinee.com

Tel : (+224) 655 31 11 15

Créé le 20 novembre 2014 09:47

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