Guinée-Pourquoi la garde d’Antonio a été rappelée? Nouvelles révélations…

Aladji Cellou Camara

CONAKRY-Le Directeur de l’Information et des Relations Publiques de l'Armée (DIRPA) vient de faire de nouvelles révélations sur la descente "inopinée" de gendarmes au domicile de Antonio Souaré, l’ex-président de la Féguifoot.


Dans un entretien accordé ce mardi 11 mai 2021, à votre quotidien en ligne, Aladji Cellou Camara explique que cette descente fait suite à une décision prise par la hiérarchie de faire regagner à la base tous les agents illégalement déployés chez des opérateurs économiques ou des personnalités privées.

Cette décision ne va-t-elle pas exposer certains hommes d'affaires à l'insécurité ? " On ne peut pas mettre derrière chaque opérateur économique, un gendarme ou un policier", tranche-t-il. Dans cette Interview exclusive, on aborde aussi d'autres sujets avec le directeur de la DIRPA.

 

AFRICAGUINEE.COM : Il y a eu une descente nocturne de gendarmes chez M. Antonio Souaré, dimanche 9 mai. Dites-nous concrètement c’était dans quel cadre ?

ALADJI CELLOU CAMARA : C’est en application des dispositions qui ont été récemment prises au niveau de la hiérarchie pour procéder à des contrôles inopinés à travers la ville de Conakry et ailleurs dans des domiciles pour vérifier si des agents des forces de défense et de sécurité sont illégalement postés ou déployés pour assurer la sécurité de citoyens donnés.

Voulez-vous dire que ce n’était pas une mesure qui visait uniquement Antonio Souaré ?

Absolument pas. Il y a des personnes qui étaient ciblées par cette mesure. Les forces de défense et de sécurité dans leurs missions régaliennes ont donc procédé à des contrôles. Malheureusement, il se trouve que le cas d’Antonio Souaré comme vous le dites, a fait couler beaucoup d’encre et de salives. Peut-être que tout se situe à la nature de la personnalité qu’il incarne.

Il prétend qu’il n’avait pas du tout été saisi. Or, dans votre communiqué vous dites qu’il n’a pas coopéré. Qu’en est-il exactement ?

Quand la décision a été prise de faire regagner à la base tous les agents qui sont parfois illégalement avec des opérateurs économiques, des personnalités privées etc. le Haut commandement a essayé de lui répercuter cette décision, malheureusement, je pense qu’il n’y a pas eu de répondant.  

A-t-il refusé de libérer les agents qui étaient avec lui ?

Ce qui est sûr, comme nous l’avons indiqué dans le communiqué, il n’y a pas eu de coopération de la part de M. Antonio Souaré. Ceci dit, il n’y a pas eu non plus de violence, ni d’incident. Cela a fait de bruit, selon moi, parce que tout simplement, M. Antonio Souaré est quelqu’un qui est au-devant la scène en Guinée. Sinon les agents ont été chez d’autres citoyens, mais là, il n’y a pas eu de bruit, ou d’incident.

Quand est-ce que ce processus a été enclenché ?

La décision a été prise il y a très longtemps, mais l’application posait problème parce que comme vous-mêmes l’avez constaté, beaucoup d’opérateurs économiques en Guinée utilisent indûment des agents de forces de défense et sécurité pour assurer leur propre sécurité, soit de leurs biens ou de leur domicile, sans que cela ne soit règlementé ou que cela ne vient généralement du ministère de la Défense ou de la Sécurité. On a jugé utile d’interdire et de réglementer.

Est-ce que c’est par manque d’effectifs ou il s'agit juste d'une mesure visant à réglementer ?

Je ne crois pas que cela soit normal que des Guinéens puissent bénéficier d’une sécurité au-delà de ce qui est normal. Un citoyen n’a pas à lui seul le droit de bénéficier de la force publique, s’il n’a pas autre titre.

Beaucoup d’opérateurs économiques ont été quand même la cible des ravisseurs ces derniers. N’était-il pas normal que ceux-ci trouvent une sécurité particulière ?

C’est vrai qu’il y a parfois des menaces qui peuvent exister, le risque zéro n’existe certes. Mais vous savez pertinemment qu’on ne peut pas mettre derrière chaque opérateur économique, un gendarme ou un policier. Il y a des sociétés privées que ces personnes peuvent utiliser parce qu’ils ont les moyens de le faire.

Qu’en est des stations-services, des pharmacies, des supermarchés où par endroit on voit des hommes en uniforme qui en assurent la sécurité notamment la nuit ? 

Ce qui est fondamental, c’est que la sécurité des Guinéens et de leurs biens doit être assurée 24h sur 24. On ne doit pas privilégier des Guinéens par rapport à d’autres. Chacun a droit à la sécurité, à la vie. Maintenant, il y a des cas particuliers. Je pense aux zones minières où l’Etat a le devoir d’assurer la sécurité. Il y a des agents qui y sont déployés. En ce qui concerne les stations-services et les pharmacies, à moins qu’il y ait une menace particulière sur ces endroits, il n’y a pas de raison que des agents de force de défense et de sécurité y soient déployés.

A suivre…

 

Abdoul Malick Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 11 mai 2021 19:26

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