Guinée : plusieurs étudiants jugés sous haute sécurité…

MAMOU- Le procès de 21 étudiants accusés de trouble à l’ordre public, destruction d’édifices publics et incitation à la violence a démarré ce mercredi 29 mars 2017 au Tribunal de de première instance de Mamou, sous haute sécurité, a constaté Africaguinee.com.

En marge de l’ouverture de leur jugement les heurts ont éclaté aux abords du tribunal lors que des étudiants ont voulu faire le forcing pour avoir accès au Palais de justice et exiger la libération de leurs camarades.Ils ont été repoussés par les forces de l’ordre massivement déployées sur les lieux qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Le tribunal où se tient le procès était quadrillé par les forces de sécurités.

Notre correspondant basé à Mamou explique que les affrontements ont continué pendant de longues heures entre les étudiants et les gendarmes. Il a rapporté que des renforts ont été envoyés pour sécuriser le tribunal. Ces accrochages ont eu lieu à Poudrière et Almamya, deux quartiers de la commune urbaine. 

Contacté par Africaguinée.com, le Gouverneur de région dénonce l'entêtement des étudiants frondeurs. 

"On a essayé de faire ramener les étudiants à la raison, mais ça n'a pas marché. Au moment où je vous parle les jeunes qui ont été arrêtés sont devant la justice. Nous attendons la suite parce qu'ils ont été pris la main dans le sac en train de faire des grabuges", explique le Gouverneur de Mamou. 

Dans la nuit du samedi à dimanche 26 mars un incendie avait éclaté  dans la commune urbaine de Mamou tuant deux étudiants. En représailles à ces tragiques disparitions, les étudiants se sont soulevés contre la société qui distribue le courant (EDG) qu'ils accusent d'en être responsable. 

Pour le Gouverneur Amadou Oury Lémy Diallo, ce n'est pas parce que deux étudiants sont morts suite à un court-circuit dans une maison qu'il faut se lever pour aller vouloir détruire EDG (électricité de Guinée) . 

"Mamou ne produit pas de courant, nous le recevons de Garafiri et Kaléta… Ce n'est pas simplement la faute à EDG, les installations électriques des maisons peuvent aussi en être la cause. Donc cela ne justifie pas qu’on aille s'attaquer à la justice, à la voiture du procureur, aux sapeurs-pompiers. C'est du vandalisme parce ça n'a rien à voir. Il faut que les gens apprennent qu'il y a des lois dans le pays qu'il faut respecter",  déclare le Gouverneur. 

Affaire à suivre…

Habib Samaké

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Mamou

Tel: (00224) 623 093 998

 

 

Créé le 30 mars 2017 10:23