Guinée : Ouverture à Conakry de l’atelier régional pour le « renforcement des capacités de préparation aux fièvres hémorragiques virales (FHV) »
CONAKRY- La République de Guinée abrite un atelier régional pour le renforcement des capacités de préparation aux fièvres hémorragiques virales (FHV), dans la région de l’Afrique de l’ouest. Organisée par l’Organisation Ouest africaine de la Santé (OOAS), cette rencontre régionale de haut niveau est financée par la Banque Mondiale à travers le Projet Régional de Renforcement des Systèmes de Surveillance en Afrique de l’Ouest (REDISS).
L’atelier qui se déroulera du 17 au 20 juillet 2023, dans un réceptif hôtelier de Conakry connait la participation de près de 15 pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Il s’inscrit dans l’optique des orientations stratégiques du Règlement sanitaire international, (RSI 2005) qui fait obligation aux Etats membres d’acquérir, de renforcer et de maintenir les principales capacités de santé publique en temps normal.
L’objectif global de cet atelier régional est de renforcer les capacités des acteurs de la santé (prestataires de soins) de l’espace CEDEAO, en matière de gestion clinique des cas de la Maladie à Virus Marburg (MVM) et de mesures de prévention et de contrôle des infections. Un exercice pratique de mise en place d’un centre de traitement des fièvres hémorragiques (Ebola, Marburg, etc.) sera réalisé.
Plus spécifiquement, les participants seront formés au cours des travaux à l’utilisation de différentes directives dont notamment les guides de dépistage, de triage, d’isolement et d’évaluation clinique, la gestion clinique des patients souffrant de fièvre hémorragique virale, les options disponibles en matière d’antiviraux et d’autres thérapies, l’équipement de protection individuelle à utiliser en cas d’épidémie de filovirus. Ce n’est pas tout. Les participants seront aussi outillés sur le guide de prévention et de contrôle des infections pour la gestion de cas suspects ou confirmés de fièvre hémorragique à filovirus dans les établissements de soins de santé, avec un accent particulier mis sur le MVM et comment enterrer dignement et en toute sécurité une personne décédée des suites de la maladie à virus Ebola ou au virus de Marburg suspectée ou confirmée.
A la cérémonie d’ouverture ce lundi 17 juillet 2023, Sayi Alain, le représentant de l’OOAS en Afrique de l’ouest a expliqué dans son allocution, l’importance de cet atelier.
« L’importance de cet atelier de renforcement des capacités pour la prise en charge des fièvres hémorragiques dans la sous-région de la CEDEAO et capitale parce que nous nous sommes rendus compte que lorsque les efforts sont harmonisés, ils sont beaucoup plus efficaces. Le fait de choisir la Guinée est un honneur pour le pays, cela veut-dire qu’il y a des bonnes pratiques qui existent en Guinée, et que les actions qui sont menées au sein de notre pays sont reconnues », a-t-il expliqué dans l’entame de son discours.
Cet atelier va se dérouler en deux (2) phases. La première consiste à aborder la théorie avec toutes les données de la littérature par rapport aux fièvres hémorragiques, aux données également qui sont connues au jour d’aujourd’hui et les prises en charge. «Tout cela va se clôturer par une phase pratique où il y aura des exercices de simulation qui vont être faits au niveau des centres de traitements épidémiologiques de Guinée », a indiqué M. Sayi Alain.
Représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Bachir Kanté le conseiller principal du même ministère a remercié les partenaires qui ont accompagné cet atelier.
« Nous allons dire que pour tenir ce genre d’activités dans notre pays, il faudrait bien que nous soyons accompagnés et c’est le lieu pour nous remercier tous les partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS, qui est le chef de file des partenaires techniques et financiers en matière de santé, mais également l’Organisation Ouest Africaine de la Santé l’OOAS qui est le coordinateur des actions de santé au niveau de la sous-région CEDEAO », a-t-il déclaré.
Face à de tels enjeux de santé publique, il est primordial de renforcer les systèmes de santé afin de prévenir et de gérer efficacement les flambées épidémiques liées aux fièvres hémorragiques virales, a rappelé Dr Jean-Marie Kipéla, représentant de l’OMS en Guinée. C’est pourquoi, dit-il, l’OMS accorde une grande importance à cet atelier régional, qui vise à renforcer les capacités des acteurs de la santé de l’espace CEDEAO en matière de gestion clinique des cas de fièvres hémorragiques virales et de mesures de prévention et de contrôle des infections.
« Il est prévu de réaliser un exercice pratique de mise en place d’un centre de traitement des fièvres hémorragiques Ebola et Marburg. Cet atelier s’inscrit donc dans l’optique des orientations stratégiques du Règlement sanitaire international, (RSI 2005) qui fait obligation aux Etats membres d’acquérir, de renforcer et de maintenir les principales capacités de santé publique en temps normal et lors d’un évènement pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale », a-t-il déclaré.
Le représentant de l’OMS en Guinée a encouragé les participants à cet atelier à faire preuve d’assiduité. Dr Jean-Marie Kipéla assure que son organisation va continuer à soutenir les pays de l’Afrique de l’ouest dans l’amélioration de la santé et du bien-être des populations.
« J’encourage vivement les participants à faire preuve d’assiduité afin de pouvoir apporter une réelle valeur ajoutée au dispositif de préparation et de réponse aux épidémies dans leurs pays respectifs. Donc, je saisis cette opportunité pour vous assurer que l’OMS continuera à œuvrer, dans le cadre d’un partenariat dynamique, en faveur de l’amélioration de la santé et du bien-être des populations des États membres de la CEDEAO », a-t-il lancé.
Résultats attendus
À l’issue de l’atelier, les participants auront acquis les connaissances et les compétences nécessaires pour assurer une réponse efficace aux épidémies de fièvres hémorragiques virales dans l’espace CEDEAO, y compris la capacité d’identifier et d’assurer la gestion des cas de MVM, la mise en œuvre des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections, ainsi que la mise en place et la gestion des centres de traitement conformément aux normes internationales en matière de santé. Cela contribuera, de façon globale, au renforcement des capacités de préparation et de réponse dans la région, ce qui conduira à terme, à de meilleurs résultats en matière de santé pour les États membres de la région.
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 18 juillet 2023 13:17Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Santé