Guinée, Mali, Burkina : La mise en garde de la Cedeao face à la « défiance » des juntes
ABUJA- En réponse aux sanctions et menaces annoncées par l’organisation régionale contre les putschistes qui ont renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, la junte au Pouvoir en Guinée a averti que « toute intervention militaire au Niger scellera de facto la dislocation de la Cedeao ».
Le tandem Assimi Goita et Ibrahim Traoré est allé plus loin déclarant que toute attaque contre le Niger sera perçue contre une déclaration de guerre contre leurs États. S’agit-il d’un bluff aux yeux des leaders du bloc régional ? Tout porte à le croire.
Ces réactions simultanées et coordonnées du trio des pays dirigés par des militaires en Afrique de l’Ouest, n’ébranlent pas les chefs d’Etat de la Cedeao (communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Bien au contraire !
En marge du second Sommet extraordinaire tenu ce jeudi 10 août à Abuja, Bola Ahmed Tinubu, Alassane Ouattara, Nana Akufo Addo et compagnie leur ont adressé une « mise en garde ». Les chefs d’Etat avertissent que « les États membres (de la Cedeao) qui, de par leurs actions entravent directement ou indirectement la résolution pacifique de la crise au Niger, des conséquences de leurs actions devant la communauté ».
Cet avertissement à peine voilé est adressé directement aux juntes malienne, guinéenne et Burkinabé, qui ont déjà averti qu’elles n’appliqueront pas les mesures de sanction entreprises par la Cedeao contre le Niger.
A propos de cette crise, les chefs d’Etat de la Cedeao ont acté ce 10 juillet 2023 l’option d’une intervention armée pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Ils ont ordonné le déploiement de la force en attente de la CEDEAO.
En exécution de cette instruction, le comité des chefs d’état-major des armées de la Cedeao qui ont reçu l’ordre d’activer immédiatement la force en attente, se réuniront à Accra ce samedi 12 août.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 11 août 2023 20:02Nous vous proposons aussi
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