Guinée : les forces de l’ordre ont-elles tiré sur des manifestants ?
CONAKRY- Les agents de maintien d’ordre avaient-ils fait usage d’arme à feu lors des violentes manifestations qui avaient secoué la capitale guinéenne ? Alors que huit personnes ont été tuées par « balles » le lundi 20 février et jours suivants lors des troubles à Conakry, un magistrat guinéen a démenti ce lundi 6 mars 2017 l’utilisation par les forces de l’ordre d’armes à feu lors des opérations de maintien d’ordre.
« Les forces de l’ordre dans le cadre du maintien d’ordre n’utilisent pas les armes à feu, nous en sommes certains. Nous avons été associés à la rédaction et à l’adoption de la loi sur le maintien d’ordre où j’ai été convié en tant qu’expert venant de la justice. Nous avons été à Kindia pour la validation de cet avant-projet qui a été ratifié par l’Assemblée Nationale. Lorsqu’on a été à Kindia nous étions avec des ONG militants dans le cadre de la défense des Droits de l’Homme. Ces ONG sont témoins que l’utilisation des armes à feu a été totalement prohibé lors des opérations de maintien d’ordre par les forces de sécurité. Nous sommes totalement certains (…) ; ils utilisent des armes conventionnelles comme les gaz lacrymogènes, les matraques et les armes à mobilité réduite. Il y a plusieurs sortes d’armes mais ce sont celles conventionnelles utilisées partout dans le monde dans le cadre du maintien d’ordre en Guinée » a défendu le Procureur de Mafanco Aly Touré.
Cette mise au point de ce magistrat intervient alors que plusieurs citoyens qui ont perdu des proches lors des manifestations contre la fermeture des écoles ont porté de graves accusations sur les agents de maintien d’ordre.
Le parquet général de la cour d’Appel de Conakry a confirmé que huit personnes ont été tuées ce lundi noir et jours suivants. Des médecins légistes ont été appelés dans le cadre de l’enquête sur ces différents meurtres, a encore confié le parquet expliquant que 32 personnes ont été interpelées.
‘’ Paix à l’âme de nos compatriotes qui sont tombés ce lundi 20 février 2017. Ces malheureuses circonstances ont enregistré huit cas décès qui ont été gérés à la fois par les officiers de police judiciaire et enquêteurs, par les différents procureurs de la République des trois tribunaux d’instances de Conakry sous la direction du parquet général et également par l’intervention des médecins légistes. Il y a aussi le cas des blessés, au total 36 gendarmes blessés dont 3 cas graves, quatre ont été blessés à l’université Mahatma Ghandi, six policiers ont été blessés au commissariat central de Matam, Cinq policiers également blessés au commissariat central de Matoto’’ a expliqué Yaya Kairaba Kaba, avocat général.
Pour Africaguinee.com
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Créé le 6 mars 2017 18:56Nous vous proposons aussi
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