Guinée: Les Droits de l’Homme sévèrement « malmenés » (rapport d’Amnesty)

Amnesty International a publié ce mercredi 08 avril son Rapport Annuel 2019 sur la situation des Droits de l’Homme en Afrique. Voici la partie qui concerne la Guinée.
Les forces de sécurité ont eu recours à une force excessive pour disperser des manifestant·e·s en faveur de la démocratie. Des journalistes, des défenseur·e·s des droits humains et d’autres personnes qui s’étaient exprimées contre le gouvernement ont été arrêtés arbitrairement. Les prisons demeuraient surpeuplées et l’impunité était généralisée.
Contexte
Les tensions politiques ont continué à s’intensifier à l’approche de l’élection présidentielle de 2020. Le président Alpha Condé a lancé un processus de révision de la Constitution, alimentant ainsi, au sein de l’opposition et de la société civile, la crainte qu’il brigue un troisième mandat.
Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en décembre 2018, ont été repousséesà 2020, après plusieurs reports.
Évolutions législatives, constitutionnelles ou institutionnelles
La Guinée a adopté des lois portant atteinte aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. En juin, l’Assemblée nationale a voté en faveur d’une loi sur l’usage des armes par la gendarmerie. Ce texte avançait plusieurs raisons pour justifier le recours à la force – notamment la défense de positions occupées par les gendarmes – sans indiquer clairement que les armes à feu ne pouvaient être utilisées qu’en cas de menace imminente de mort ou de blessure grave et si les autres moyens s’étaient avérés inefficaces ou ne pouvaient aboutir au résultat attendu.
Adoptée en juillet, la Loi portant prévention et répression du terrorisme contenait des dispositions vagues et excessivement générales, telles que celles concernant l’apologie du terrorisme et la contestation de la commission d’un acte terroriste, qui pourraient servir à ériger en infraction l’exercice légitime du droit à la liberté d’expression. Elle autorisait la/le ministre de la Sécurité et la/le ministre de l’Administration territoriale, en l’absence de tout contrôle par une autorité judiciaire, à ordonner la fermeture provisoire des lieux de culte dans lesquels « les propos tenus, les théories diffusées ou dont les activités incitent à la commission d’actes de terrorisme ou font l’apologie de tels actes ».
Le Code civil de 2019 a légalisé la polygamie, en dépit des préoccupations soulevées par des groupes de la société civile et des institutions des Nations unies. Merci de lire la suite sur le document ci-dessous.
Créé le 8 avril 2020 11:34
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